« Une culture de la paix consiste en des valeurs, des attitudes et des comportements qui reflètent et favorisent la convivialité et le partage fondés sur les principes de liberté, de justice et de démocratie, tous les droits de l’homme, la tolérance, et la solidarité, qui rejettent la violence et inclinent à prévenir les conflits en s’attaquant à leur causes profondes et à résoudre les problèmes par la voie du dialogue et de la négociation et qui garantissent à tous la pleine jouissance de tous les droits et les moyens de participer pleinement au processus de développement de leur société. »
L’association des journalistes pour la paix et la non-violence (AJPV) dans sa recherche perpétuelle et permanente de la paix et de la non-violence a multipliée des activités et des rencontres allant dans ce sens. « Vers une Culture de la Paix » vise à promouvoir les valeurs, les attitudes et les comportements chez les gens pour qu’ils puissent chercher des solutions paisibles à des problèmes. En travaillant avec un grand nombre de partenaires, l’AJPV vise à avancer un mouvement global pour une Culture de la Paix dans le tous pays à travers des campagnes de sensibilisation.
Le rapport, Jeunesse pour la Culture de la Paix, représente les points de vue des jeunes de 475 organismes des 125 pays qui ont répondu à la question de savoir ce qu’ils feraient pour une culture de paix si les fonds étaient disponibles. Leurs réponses fournissent une formidable richesse d’idées de propositions et de stratégies, prouvant qu’ils sont prêts à changer le monde de la culture de la guerre en culture de paix, mais que leur travail est limité par le manque de moyens et d’appuis. Pour répondre aux besoins de la jeunesse et pour permettre sa pleine participation, le rapport propose l’établissement d’un Fond et d’un Programme Global de Solidarité de la Jeunesse.
« La culture de la paix nous interpelle d’abord au niveau de notre responsabilité comme promoteur de relations harmonieuses entre les humains et, nous, enseignants et enseignantes, ainsi que dirigeants des institutions scolaires au même titre que les parents, nous avons, et c’est un euphémisme de le répéter, la lourde responsabilité de nous engager à éduquer et à former les citoyens et les citoyennes de demain à savoir les enfants et les jeunes » nous indiques un responsable scolaire.
La violence se répand de plus en plus car elle est présentée comme un moyen facile et rapide de régler les problèmes ; même si on ne l’accepte pas, on s’habitue à sa présence, on la croit inévitable et on s’insensibilise à ce qui devrait être intolérable de grâce évitons la violence dans ce monde de communion totale.
L’AJPV fait des campagnes depuis longtemps pour en arriver à construire une société sans violence, il y a de la violence au milieu scolaire parce qu’il y en a partout, à la télévision, dans les journaux, les jeux électroniques, les clips, INTERNET, etc., on banalise la violence. Le milieu familial est en changement, en réorganisation, les gens s’appauvrissent de plus en plus et les valeurs élitistes écartent celles de la solidarité et de la responsabilisation. Dans un tel contexte, on comprend qu’il y ait de l’agressivité dans l’air. Il est donc souhaitable que les adultes reprennent confiance dans la légitimité de leur action éducative et dans la valeur d’une action commune.
Il faut souligner le fait que nous vivons dans un monde hautement compétitif où règne la loi du plus fort. La course à l’accumulation de capitaux imposée par une minorité fait partie de cette compétition effrénée et parfois violente qui se fait trop souvent sur le dos des plus démunis. De plus en plus d’indices montrent que le fossé s’élargit entre les riches et les pauvres. Créer la pauvreté, c’est créer la violence !
La pauvreté, l’ignorance, l’exclusion et la non-reconnaissance des droits fondamentaux dont les droits linguistiques et religieux font certes partie des principaux facteurs de violence mais attention, cela ne signifie pas que la violence est le propre des pauvres. Dire que la pauvreté est le principal facteur de violence risque de nous faire glisser vers une analyse simpliste qui nous conduirait à conclure que la violence n’est que le fait d’une attitude que l’on rencontre d’une façon intrinsèque que chez les plus démunis. Les facteurs qui génèrent la pauvreté sont complexes et dépassent de beaucoup les attitudes. Les plus démunis s’avèrent la plupart du temps davantage victimes d’un système que les générateurs de la pauvreté et de la violence.
Amadou Camara