La mise en garde du Réseau Afrique Europe Interact/Section du Mali aux chefs d’Etat : «Ne signez pas des accords de réadmissions ou la reconnaissance d’un laissez-passer européen»

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Le Président IBK de retour à Bamako à l'issue de sa visite d'Etat en France (Bamako, le 25 octobre 2015)
Le Président IBK de retour à Bamako à l’issue de sa visite d’Etat en France (Bamako, le 25 octobre 2015)

Quelque chose se passe au sommet de La Valette sur la migration qui se tient actuellement les 11 et 12 novembre à Malte. Selon de observateurs bien avertis, cette rencontre va être sanctionnée par la signature d’un engagement  par l’ensemble des chefs  d’Etats africains présents ; lequel engagement, s’inquiète-t-on,  consiste à  rapatrier tous les migrants économiques vers leurs pays d’origines. Ce, pour mieux  gérer  l’affluence des migrants dits «réfugiés de guerre».

Au nombre de ces organisations de la société  civile malienne qui ont levé le ton figure le réseau Afrique-Europe-Interact /Section du Mali. Pour ce regroupement, le sommet de la Valette initié par le conseil de l’union européen,  a pour but principal de faire signer aux chefs d’Etas africains un engagement  pouvant permettre aux pays hôtes d’expulser légalement tous  les migrants économiques vers leurs pays d’origines. « Ne signez pas des accords de réadmissions ou la reconnaissance d’un laissez-passer européen», ont calmé, à l’endroit des chefs d’Etats africains, les responsables du réseau Afrique-Europe-Interact /Section du Mali  dans une lettre ouverte  rendue publique  à la veille de la rencontre.

Au sommet  de la Valette,  environ  4.000 participants sont attendus dont  les chefs d’État de 35 pays africains et de 28 pays européens. Le sommet, indique-t-on de façon officielle,  doit se rallier non seulement au sommet sur la migration et la mobilité qui a eu lieu en avril 2014 à Bruxelles,  mais en plus, il devra servir à relayer les résultats récents du processus de Rabat entamé en 2006 en intégrant le processus de Khartoum en vigueur depuis 2014.

Les deux processus, explique-t-on, sont consacrés en grande partie au contrôle des migrations, mais dans celui de Khartoum figure aussi les négociations avec des régimes dictatoriaux tels que l’Érythrée ou le Soudan. Officiellement, cinq sujets d’action devraient être discutés à La Valette: La lutte contre les causes de la fuite, la migration légale et la mobilité, la protection internationale et l’asile, la lutte contre le trafic d’êtres humains, et les progrès en matière de retour et de réadmission.

Djibi Karim

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4 COMMENTAIRES

  1. Je suis désolé, il faut que l’Afrique sache que l’on participe au développement du monde. La majorité des matières premières destinées aux entreprises occidentales proviennent d’Afrique. Notre contribution est importante mais tellement on dort depuis des siècles que l’on ne se rend pas compte que les autres vivent à nos dépends. Que nos dirigeants se comportent en digne. Nos migrants rapportent des milliards par an dont la majorité revient aux familles restées au pays. Pourquoi accepter des miettes pour les empêcher d’aller à la recherche du bonheur. Ces chefs d’état sont tellement gênés par leur mauvaise gouvernance, qu’ils n’osent pas lever leurs têtes et négocier d’égal à égal avec les Européens. OH l’Afrique !!!
    J’envie aujourd’hui le peuple Rwandais pour avoir un président intègre qui s’est réveillé de son sommeil profond avec les siens.

  2. ne pas signer d’accord de réadmissions c’est vous mettre doublement dans la merde 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 primo pas d’accord et le robinet des aides financières se fermera ,secundo un de ces jours on fera comme Kadhafi le faisait régulièrement , on met tout le monde dans des avions et on vous les rapatrie à Sénou ………….sans argent bien sur !!

    • Blanche neige, de quelle aide parles tu?, tu penses que les gens sont dupes ou quoi.
      Cette somme d’un peu plus de 1 milliards d’euro n’est rien à côté des apports des migrants dans leurs économies respectives.
      Un exemple très simple, l’aide que la France accord au Mali à titre d’aide publique au développement tourne autour de 65 milliards de FCFA, l’apport des migrants maliens est de plus de 300 milliards. Que dire de ces entreprises multinationales qui volent les richesses des jeunes Africains.

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