Les marchés, l’entrée des mosquées et le long de certaines artères de Bamako sont tous pris d’assaut par un bon nombre de personnes cherchant à gagner leur pitance dans la mendicité ; et la plupart d’entre eux y sont pour cause de la décrépitude.
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En effet, Bamako apparait à de nombreux regards lointains comme une cité de bonheur et de réussite ce qui séduit plusieurs jeunes et même des vieux. Mais quelques moments après leur arrivée, ils découvrent aussitôt la vérité et le supplice qui hantent Bamako quant on est pauvre. Cette grande ville de pitié où se nichent de célèbres associations religieuses, est à peine devenue le royaume des solliciteurs où chacun prétend survivre par voie de mendicité.
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Aujourd’hui, partout dans la ville de Bamako, il suffit qu’un feu de signalisation passe au rouge pour qu’une dizaine de bras quémandant l’aumône soient tendus aux passants. Et à leurs voix implorantes certains leur font plaisir avec des monnaies de dix à cent francs. Mais à ne pas oublier que la plupart de ces mains désespérées, trahies par la foi et le destin sont toutes ridées, celles du dernier âge. Des veufs et des veuves qui n’auraient jamais enfanté ; dont la difficulté de la vie leur a condamné à la mendicité.
Bravant le soleil et le froid de la nuit, ces personnes de 3ème âge, implorent leur pitance avec désespérance et résignation au mépris de tous. A qui la faute ?
Pour beaucoup, la politique d’assistance sociale de l’Etat serait en cause.
Affaire à suivre donc !
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Djibril Samaké STAGIARE
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