Nous remarquons que dans la capitale malienne il y a de plus en plus de petits mendiants. A défaut des moyens familiaux, ils sont obligés de se faufiler entre les voitures dans la circulation, d’errer dans la rue pour quémander des sous, d’aller de porte en porte pour rassembler les restes de nourriture. Tout cela se fait sous la contrainte de leurs maîtres qu’ils appellent ‘’ Karamoko’’.
Yaya Ballo, âgé de 12 ans habitant à Sikoroni, témoigne tristement : « Mes parents sont pauvres et ils m’ont donné au Karamoko pour que j’apprenne à lire et à écrire le Coran. Mais malheureusement, je fais autre chose qui n’a rien à voir avec la lecture du Coran. Il nous envoie mendier et nous exige de venir avec différentes recettes pendant les sept jours de la semaine. C’est-à-dire 500fcfa pour les lundi, mardi et dimanche ; 750 FCFA pour le mercredi et le vendredi, enfin 1000 FCFA pour le jeudi. Si cela n’est pas fait, nous sommes battus par le maître. Moi, je souffre et je demande à la Première dame de mon pays de nous aider».
Yaya n’est pas le seul à se lamenter sur son sort. Fa Diakité de Kalaban coura, âgé de 10 ans, raconte : « Moi, je mendie pour mon maître, car c’est avec notre argent qu’il nourrit sa famille et nous des restes qu’on reçoit dans certaines familles. Nous sommes obligés de venir avec 200 FCFA chaque jour par personne et nous sommes ici au nombre de 20. J’envie les enfants que je croise tous les jours avec leur sac au dos qui vont à l’école ; je veux aussi aller à l’école comme eux ».
Les enfants sont l’avenir d’une nation, donc toute entrave qui empêche leur épanouissement doit être bannie. Fortement outrée, une dame, Mariétou Ba, s’insurge : « Nous devons tous prendre notre responsabilité, que ce soit les parents, que ce soit les autorités, pour supprimer ce fléau qui prend vraiment de l’ampleur dans notre pays. Il faut mener des enquêtes et sanctionner ces maitres coraniques qui exploitent ces enfants. Le pire, c’est qu’ils enfants ne savent même pas réciter la ‘’Fatiha ‘’. Il faudrait aussi que le ministre Thierno Amadou Omar Hass Diallo, chargé des affaires religieuses et du culte, en fasse son souci majeur. Je pense qu’avec un peu de volonté il y arrivera ». Tard dans la nuit, en cette période de fraicheur, certains d’entre eux ne savent pas où passer la nuit ; d’autres n’ont d’autre alternative que de la passer devant certaines banques ou boutiques, sans pouvoir se protéger contre le froid et les moustiques.
Rach, un diplomate, déplore : « j’étais très surpris, en venant de l’aéroport, lorsque j’ai vu, vers 1h du matin, des enfants encore sur pieds dans ce froid, en train de quémander pour survivre. Cette situation dans laquelle ils vivent est pitoyable et là j’avais, en toute franchise, mal au cœur. J’ai même remis à l’enfant tout ce que j’avais comme argent en poche ce jour- là. J’exhorte le gouvernement malien à faire quelque chose pour ces enfants de la rue ».
Karidja TRAORE.
Moi a la place du journaliste, j’en ferai ma BATAILLE personelle.
Je poursue l’etat devant la justice malienne ou la justice sous regionale.
Et l’etat sera OBLIGER de repondre.
En un mot, Mr dans ton bilan s’est ecrit ‘service social X milliards ‘ .
Ou’ est passe’ L’ARGENT ?????????????
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