La jeunesse malienne, victime de l’influence occidentale mal assimilée

3

Les mutations des sociétés ont abouti à un phénomène d’assimilations de cultures et de mode de vie. La forte influence des médias dans nos pays africains ont conduit les populations africaines à épouser les mœurs et comportements occidentaux. A bons échéants ou mal interprétés, la jeunesse malienne calque de plus en plus  sa vie aux comportements occidentaux.
« Vivre à l’Américano », tel est le souhait d’une grande partie de la jeunesse malienne mimer les stars des clips américains qui passent sur les chaînes télévisées semble être le passe-temps favori de bon nombre de jeunes dans notre pays. Ce phénomène de mode a pris une ampleur dans notre pays dans les années 1998  avec les clips de feu 2Pac, rappeur américain qui avait fait tabac, à travers le monde. A cette époque, des groupes s’étaient constitués en gang. A Bamako, la jeunesse malienne avait reproduit le côte East et West des USA à Bamako. Et une guerre de clan s’était enclenché, se mettant dans la peau de leurs icônes, les jeunes s’étaient procurés armes à feu et autre arsenal. Dans les boîtes de nuit, la guerre des gangs se faisait sentir et des bagarres  de gang étaient déclarées autant dans les quartiers périphériques que dans les quartiers chic de Korofina, hypodrome, Badalabougou et autres. Une époque marquée par les partouzes (viol en groupe) ou viol isolé. La plupart des victimes de ces viols sont restées dans le mutisme par crainte de représailles ou par honte. Les violeurs étaient en grande parties des fils à papa voulant reproduire tous les gestes de leurs stars de référence
L’époque 2Pac s’était refermée dans les années 1998 avec la tombée du rideau sur la star tuée par balles dans une rue américaine. Après cet épisode, la jeunesse malienne avait fait moins parlée d’elle. Bien que les jeunes continuaient à calquer leurs comportements sur ceux des rappeurs. Mais depuis quelques années, dans la capitale malienne, le phénomène reprend de belle. Hommes et femmes assimilent le cliché  occidental, côté vestimentaire, pantalons slim, taille-basse, cigarette, saourels et les sous-fesses sont à la tendance. Les coiffures des grandes stars sont également reproduits dans  les salons de coiffure, actuellement le look de la star américaine, Rihana, fait tabac chez les jeunes filles, les crêtes  vus sur les footballeurs et autres stars du mouvement « Coupé décalé », est reproduit par les  jeunes garçons. Ce phénomène d’assimilation a conduit beaucoup de jeunes vers les consommations d’alcool, de tabac et d’autres stupéfiants. Croyant reproduire les films d’un clip de Lil Wayne  ou autres clips pour adultes qui passent sur les chaînes musicales, une grande partie de la jeunesse adopte ses gestes et comportements. Le phénomène a crée l’habitude chez les jeunes de se rendre  en bande sur des plages isolées  avec des paniers pleins d’alcool. Des virées qui tournent parfois au vinaigre par des noyages. La nuit bamakoises est  le théâtre de violence, la rue princesse, le boulevard de Korofina abritant les boîtes de nuit et autres coins plus discrets, offrent un triste spectacle d’une jeunesse en manque de personnalité. Dans les couloirs et toilettes de ces lieux publiques, sous l’emprise d’excitants, certains se livrent à des actes pas très catholiques.
Khadydiatou Sanogo

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. les causes de ces depravations sont entre autres.:
    1. effet globalisation
    2. abandon de responsabilité des parents
    3. et ou comportements irrespectueux des enfants envers les parents.

  2. Mme Sanogo, n’oubliez surtout pas les mèches que même les vielles et sages de ce pays et d’autres pays africains se mettent également sur les têtes. C’est également une façon de ressembler à une occidentale et cela ne date pas de maintenant malheureusement.

    Ce comportement de la jeunesse, sans pour autant l’approuver totalement, ne se passe que dans l’ordre normal des choses autant pour singer le Blanc que nos propres frères africains.

    On se rappelle des années 90 avec les Pantalons ”nageoires de carpes” pour danser le soukous de Aurlus Mabelé, le Kouassa kouassa de Kanda, Pépé Kalé, etc.

    Chaque génération a sa mode mais soyons vigilants surtout en ce concerne les excitants tels que l’alcool, les drogues.

  3. Merci pour votre contribution les autorités devraient se penser sur cette criminalité urbaine

Comments are closed.