La gendarmerie de Baguinéda transmet à la justice son rapport d’enquête sur le braquage du camion de la SONATAM : Malgré des preuves irréfutables, ni le suspect n°1, ni ses complices, ni les receleurs inquiétés

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Dans nos parutions des 11 et 18 mars derniers nous avions fait cas du braquage d’un camion de livraison de cigarette de la SONATAM sur la route de Ségou. Nous avons aussi annoncé l’arrestation d’un policier surnommé Dex, agent dans un commissariat de la rive droite, suspecté d’être le cerveau de l’opération.  Mais à la grande surprise de la SONATAM dont les responsables se sont fortement impliqués pour faire la lumière sur cette affaire, la brigade territoriale de la gendarmerie de Baguinéda, en charge de l’enquête, vient de l’étouffer en relaxant le principal suspect qui n’a jamais été d’ailleurs enfermé ni ses complices inquiétés. C’est son pauvre gardien, plus un agent et un vigile de la SONATAM qui ont été déférés à la prison de Kati.

Le rapport de l’enquête de la Brigade territoriale de la gendarmerie de Baguinéda sur ce braquage vient d’arriver à la justice de Kati et trois personnes ont été déférées à la prison de la ville garnison. Malheureusement, le rapport laisse sur leur faim les observateurs de ce dossier.

On se rappelle que dans la nuit du 6 au 7 mars dernier, un camion de la SONATAM contenant 605 cartons de cigarettes d’une valeur de plus de 50 millions de FCFA a été braqué par cinq bandits armés dont trois étaient en tenue militaire.

Le camion ainsi détourné est simplement reconduit à Kobalacoro, une bourgade située près de Baguinéda dans une villa appartenant à un policier.

La gendarmerie de Baguinéda sera saisie par la SONATAM. Celle-ci orienta son enquête vers la société de cigarette et les agents seront interpellés avant que deux d’entre eux (un agent et un vigile) ne soient enfermés.

La SONATAM, qui n’était pas face à son premier braquage et forte de son expérience en matière de lutte contre la fraude, engage aussi de son côté ses propres enquêtes qui ont permis de savoir où ont été stockés les cartons de cigarettes volés.

Ces agents conduiront ainsi les gendarmes à cette villa de Kobalacoro où ils trouveront une partie de la marchandise. Sur place, le propriétaire aurait affirmé que ce sont des jeunes policiers qui ont saisi le camion en passant, que c’était de la contrefaçon et qu’il envisageait de saisir les autorités.

Le gardien des lieux avait dit aux enquêteurs avoir participé au déchargement du camion et au chargement, les jours suivants, des Sotrama et même d’un pick-up de la police qui sont passés enlever des cartons. Certains on été saisis chez un commerçant du nom de Yaya Tamboura qui n’a pas non plus été interpellé.

Or, avec l’interpellation du policier suspecté d’être le cerveau de l’opération, les responsables de la SONATAM avaient cru que la brigade de Baguinéda était sur la bonne piste pour faire la lumière sur cette affaire et permettre à la société de retrouver sa marchandise.

Malheureusement, selon nos sources, le suspect n°1 n’a pas passé même une seule nuit à la gendarmerie et n’aurait jamais été questionné par les enquêteurs qui ont simplement continué à jouer au dilatoire axant toujours les enquêtes sur les agents de la SONATAM.

Deux gendarmes enquêteurs iront s’installer dans un bureau à la SONATAM pour auditer les agents souvent jusqu’à 3 heures du matin avec des questions qui n’ont rien à voir avec le braquage.

Pire, le policier suspecté n’a été confronté à aucun agent pour savoir s’il a des complices.

Après avoir bouclé leur enquête, les gendarmes vont déférer un vigile, un agent de la SONATAM et le gardien de la villa du policier suspect libéré et ses complices n’ont jamais été inquiétés. Aucune charge n’a été retenue contre lui dans le rapport envoyé à la justice. Selon la gendarmerie ” le policier a été remis à sa hiérarchie pour procédure disciplinaire”.

A en croire nos sources quand le juge en charge du dossier, après avoir écouté certains responsables de la SONATAM, a invité le policier pour l’auditionner, celui-ci après avoir faussé deux rendez-vous fixés par lui-même, n’a envoyé que son avocat.

En tout cas, à la SONATAM, personne ne comprend l’attitude des gendarmes à vouloir masquer la réalité. On s’interroge sur une éventuelle complicité ce leur part dans cette affaire.

C’est pourquoi, la SONATAM projette de porter plainte dans les jours à venir contre la gendarmerie de Baguineda  dont le CB est Soumaila Coulibaly secondé par l’adjudant Abdoulaye Fané.

Ce dernier, que nous avons rencontré le 16 mars dernier alors que l’enquête n’était pas bouclée, contacté hier n’a pas voulu s’exprimer sur la question.

Il faut signaler que sur les 605 cartons, seuls 26 ont été retrouvés et remis à la SONATAM, le reste introuvable.

Youssouf CAMARA

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4 COMMENTAIRES

  1. alors ils n’ont qu’à libérer l’agent et le vigile de la SONATAM. On ne fait que s’en prendre aux pauvres, Hélas le Mali, où allons nous?

  2. PEUT ETRE QU’IL PURGE SA PEINE DISCIPLINAIRE,PUIS RADIÉ ET REMIS A LA DISPOSITION DE LA JUSTICE.

  3. Voici des policiers et des gendarmes que moi j’appelle Bons Maliens.Au lieu de nous proteger contre le vol,ils vont voler a leur propre compte.C’est ca ne pas etre DANGANDEN. 😳 😳 😳 😳

  4. Pas besoin de faire un article d’une page là dessus , c’est comme d’habitude

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