La flambée des prix des céréales et produits de première nécessité : Une situation inquiétante

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La flambée des prix des fruits, des légumes, de la viande, du poisson et des céréales, demeure la première préoccupation des Maliens, surtout de la ménagère. Le marché est difficile maintenant, car certains produits connaissent une hausse impressionnante des prix. Vendeurs et acheteurs s’interrogent à savoir le pourquoi de cette hausse.

Nous sommes le jeudi 27 août 2015, il est 9h du matin quand nous arrivons dans le marché de Kalabancoro. Ici, vendeuses et acheteuses se bousculaient dans une ambiance aux regards fuyants.

Pour Mme Sara Koné, vendeuse des légumes: par rapport à l’an passé, les prix ont nettement augmenté. Par exemple, la pomme de terre est actuellement vendue à 600F le Kg, alors que six mois plutôt, il n’était qu’à 300 FCFA.

Selon elle, cette hausse de prix s’explique par la rareté de la pomme de terre. Elle se réjouit quand même de la baisse du prix de l’igname qui a régressé de 75OF à 500 FCFA maintenant le kilogramme.

Le panier de la ménagère se vide petit à petit. Dans le même marché, les acheteuses de condiments constatent bien une augmentation des prix des produits tous les jours.

« Les produits coûtent cher, on ne sait pas quoi acheter avec le prix de la popote qu’on a sur soi. L’Etat doit veiller sur les prix des produits, sinon comme ça, on ne sait pas qui est responsable de cette hausse», fulmine Mme Traoré Aminata Traoré, une ménagère selon laquelle, ses dépenses ont connu une forte évolution alors que son mari ne travaille plus.

D’habitude, je venais au marché avec 1000F, mais maintenant avec 2000F. Dans tout ça, il m’est difficile d’acheter quelques petits condiments complément pour la sauce.

Quant à elle, la baisse du prix du kilo de la viande négociée entre les autorités et les bouchers est salutaire. Avant d’en appeler aux autorités qui doivent également se rabattre vers les autres produits dont les prix grimpent du jour au lendemain.

La hausse des prix concerne aussi le poisson consommé aujourd’hui par nombre des Maliens. « Le Sanou était vendu à 2250 FCFA, le kilogramme coûte actuellement à 3000FFCFA. Quant au Bama, il est vendu à 2250F le kilo, quelques mois plutôt vendu à 2000 FCFA », explique  Tapy Diarra, vendeuse du poisson au marché de Kalabancoro.

 

Même remarque au marché de Sabalibougou et Kalabancoura les prix des produits sont pratiquement les mêmes. « Pendant le mois de carême, le marché était un peu cher, mais maintenant ça va. Je fais le marché toujours avec 1500F», nous dira Mme Eliane Bomba, acheteuse de condiments. Mais Fatoumata Diarra trouve le contraire : «  je faisais le marché avec 1000F avant, mais maintenant, il me faut 1500F, les légumes sont chers, pas comme avant ». Du coté des vendeurs de céréales, le riz, mil, haricot, maïs, tous connaissent une hausse des prix par rapport il y a quelques mois avant. Ainsi, le riz varie selon la catégorie : «  le gamiaka est vendu le kilo à 400F, soit 25F de plus que l’an passé à la même période, le malo oussou le kilo est vendu à 500F et autres variétés de riz, les prix sont entre 375F et 350F le kilogramme. Le sac de riz s’élève à 20.000F même plus, soit 2000F de plus qu’en 2014. Quant au haricot, le kilo à 400F, le mil le kilo à 300F, le maïs le kilo à 300F, tous ont augmenté de 50F par rapport à l’an passé à la même période », a expliqué Mama TOGO, vendeuse des céréales au marché de Sabalibougou.

Le tour des marchés nous a permis de comprendre que le coût de la vie augmente, les femmes ménagères se plaignent, accusent même les vendeurs à vouloir augmenter les prix des produits. Ce qui n’est nullement le cas. L’instabilité des prix des produits doit incomber le gouvernement pour qu’il prenne  des mesures afin de répondre à la demande du panier de la ménagère qui n’est autre que l’amélioration  des conditions de vie des travailleurs et la réglementation du code de marché pour contrôler les prix des produits de première nécessité.

Selon une source proche de la Direction nationale du commerce et de la concurrence(DNCC), il n’y aurait  pas eu de grande évolution des prix au cours du premier semestre 2015.  Mais, il aurait reconnu  pourtant une hausse considérable de certains produits. Selon Souleymane Traoré, enseignant, la flambée de ces prix est due à un certain nombre de facteurs : le manque de contrôle de la part de l’Etat, la forte demande de la population, l’augmentation du volume des exportations (les bétails). «  Les produits passent par plusieurs intermédiaires avant d’arriver au consommateur, ce qui favorise l’augmentation des prix car chacun veut gagner un peu », explique-t-il.

En tout état de cause, le cri de cœur est lancé au gouvernement pour œuvrer encore, au développement du pays et pour engager une lutte sans merci contre les spéculateurs insatiables de la sueur des personnes honnêtes.

O. M

Source: Lesoft

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1 commentaire

  1. Je lis et comprends bien cet article, mais de mon point de vue il ya une faiblesse dans l’analyse du journaliste.
    Pas plus qu’hier matin, j’étais dans une communauté dans le cercle de Bougouni. Dans les discussions avec les agriculteurs, j’ai été surpris par leur capacité d’analyse. Oui, certains peuvent se demander ou est le lien?Par ce que je n’ai pas dis sur quoi a porté leur analyse?
    Je m’excuse, je devrais m’expliquer en premier lieu avant de donner mon point de vue. Non, je n’ai pas de point de vue sur la question, je faisais plus partie de la discussion. le sujet était sur “comment améliorer les revenus des agriculteurs?”
    un des agriculteurs présents m’a demandé de calculer le cout de production, ne serait que pour le mil ou le sorgho. ce producteur, nous indiquait qu’il est grand producteur de coton et de céréales (ce qui a été confirmé par ceux qui étaient présent”. en calculant le prix de production du sorgho, nous étions arrivés à 400 Fcfa/kg. En ajoutant une marge de bénéfice qui puisse aider le producteur a vivre de ses efforts, nous atteignions environ 500 FCFA pour prix d’achat au producteur d’un kg de sorgho. il a prononcé une phrase qui m’a fait frémir “Le producteur malien est le seul travailleur contraint à mal vivre de ses efforts”
    Je porte a vous qui lisez cet article, la question suivante:
    “doit on mieux vivre de notre travail”
    si oui, prenez un de votre temps pour vous demandez si vous êtes redevables ou non aux producteurs.
    Pourquoi personne ne veut devenir un agriculteur?
    qui travaille a perte plus qu’un producteur?
    si chacun devrait réclamer ses droit, est ce le producteur ne devrait bénéficier du soutien de nous tous pour ses droits?
    Les champs n’appartiennent pas au Gouvernement.
    Les champs appartiennent à nos frères, nos sœurs, nos pères, nos grands pères agriculteurs et agricultrices.
    C’est quoi alors le développement?
    Est ce le citadin doit continuer à vivre au dos des ruraux? Combien de ruraux souffrent pour faire vivre un citadin? ce n’est pas seulement une question d’éthique, mais aussi de déontologie.

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