La fête de ramadan dans la plus grande cherté au Mali : Une dure épreuve pour les populations vulnérables

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Mois de ramadan : Le prix des denrées de première nécessité prennent l’ascenseurCette année,  contrairement aux autres années, la fête de ramadan s’est annoncée très difficile pour les populations maliennes.  Car depuis le mois de carême,  les musulmans ont jeûné dans les conditions difficiles à cause de la hausse des prix des denrées de premières nécessités. Tout a augmenté pendant que le Mali traverse un  moment sensible de son histoire. Dans les marchés, les commerçants ne se disent pas satisfaits,  car pas assez de clients pour les achats, les populations aussi n’ayant  pas d’argent pour bien faire le ramadan à plus forte raison fêter. Tout devient ainsi particulièrement cher  à Bamako alors que le gouvernement malien n’avait  pris aucune mesure pour la baisse de prix de certains denrées tels que :  le bétail, les prix des condiments, et  n’en parlons pas pour les habits de fête.
Nonobstant cette cherté de la vie malienne à l’approche de la fête, les musulmans ont tout  de même  montré la  preuve de leur volonté pour célébrer la fête,  en faisant des préparatifs.

A suivre…

A l’occasion de la fête de l’aïd  el fitr, votre journal la nouvelle patrie, à travers ses déambulations dans le grand marché de Bamako, a recueilli quelques réactions :

Nouvelle patrie : Bonjour monsieur,  comment vous  vous appelez ?
Le boutiquier
: je me nomme Madou Haidara, je suis propriétaire  d’une boutique prêt à porter au grand marché.

Nouvelle patrie : Comment voyez- vous la veille de  fête ?

Le boutiquier : ça s’annonce très difficile pour la clientèle. Car, elle coïncide  cette année avec la pauvreté, les populations n’ont pas d’argent comme dans les années précédentes pour faire des achats comme il faut.

Nouvelle patrie : selon vous qu’est ce qui a entraîné cette cherté aujourd’hui ?
Le boutiquier :
je pense personnellement que chacun a  sa part de responsabilité dans cette situation,  y  comprit l’Etat et les commerçants eux-mêmes. L’Etat doit prendre certaines mesures pour la baisse des prix de certaines marchandises en réduisant les frais douaniers et les commerçants aussi ne doivent pas surfacturer le prix de leur marchandise.  Car,  nous sommes dans un pays pauvre et nous devons également fêter dans la plus grande simplicité.

Nouvelle patrie : Bonjour monsieur quel est votre nom ?
Le client
: je m’appelle Moussa Sylla, je suis chef de famille.
Nouvelle patrie : comment vous  vous êtes  apprêté  pour  la fête ?
Le client :
ce n’est pas du tout facile quand on est chef de famille.
On essaye d’arranger les choses comme il faut à savoir : acheter les habits de fête pour madame et pour les enfants et donner également le prix des condiments pour le festin. Je suis présentement venu acheter quatre complets
pour mes deux filles et mes garçons ainsi que  deux complets pour ma femme.

Nouvelle patrie : bonjour madame, donnez votre  nom  et votre  identité?
Vendeuse
: je m’appelle Mariam Diarra, je vends des condiments dans le
marché DIBIDA

Nouvelle patrie : Comment s’annonce la fête de ramadan ?
Vendeuse
: le marché est un peu ralenti.  Car,  le prix des légumes a aussi augmenté et nous,  les vendeuses,  prenons dans la cherté et vendons aussi dans la cherté. Cela n’est pas non plus de notre faute car tout est cher.

Nouvelle patrie : Bonjour mon frère, donnez votre  nom  et votre  identité ?
Boucher
: je suis Ousmane Traoré et je suis boucher au marché de Médine.

Nouvelle patrie : Afin que  les maliens puissent avoir la viande et du bétail à l’occasion de cette fête, qu’avez envisagé ?
Boucher
: Nous les bouchers,  avons décidé cette année de faire de notre mieux pour que la fête soit belle.  Car,  nous savons tous qu’il y a la pauvreté.  Tout est devenu cher,  surtout les denrées  de premières  nécessités. Nous devons faire en sorte qu’au moins tous les maliens puissent manger de la viande pendant la fête de l’aïd el fitr.

De toute  façon, cette fête va quand même se passer  dans la pauvreté pour la plupart des maliens et surtout pour les couches les plus défavorisées.

A.      Cissé           (stagiaire)

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