La famine, le chômage et l’éducation : Les trois grands échecs de l’Etat malien

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Pour le développement de chaque pays, il faut  nécessairement trois grandes victoires : une victoire sur le plan alimentaire, une sur le plan éducatif et enfin une troisième sur le plan de l’emploi. Mais malheureusement, c’est justement sur trois ces plans que le Mali a échoué.

En effet, le Mali pouvait échouer sur tous les plans, sauf dans le domaine de l’auto-suffisance alimentaire, surtout avec l’Office du Niger considéré dans le temps comme le «grenier de l’Afrique de l’Ouest». Si les autorités maliennes avaient pleinement joué leur rôle, le Mali  aurait aujourd’hui eu une sécurité alimentaire solide et aurait certainement aidé les autres pays de l’Afrique de l’ouest à palier au problème de la famine. Et pour cause : des sommes énormes sont utilisées dans des réalisations fictives. On se souvient encore, 600 millions de nos francs ont été détournés par deux responsables dans la zonee office du Niger, plus précisément à Niono en 2006. Le comble dans cette histoire, c’est que le Malien lambda n’arrive pas à manger à sa faim. On apprend d’ailleurs qu’au seuil de cette année électorale 2012, la famine se profile à l’horizon. Toute chose qui compliquerait la situation, car les Maliens, au lieu de se préoccuper des élections générales à venir, particulièrement la présidentielle, se contenteraient de chercher leur pitance quotidienne.  A qui profite alors cette situation, si ce n’est à ces politiciens qui trouveront là une aubaine pour corrompre les populations avec un peu de lait, de riz, de sucre … pour parvenir à leurs ambitions : se faire élire à des postes juteux.                              

 

Sur le plan éducatif, depuis quelques années, on assiste à une baisse sans cesse croissante du niveau des élèves et étudiants maliens. De ce fait, nos frères et sœurs sont la risée de leurs collègues de la sous-région. Même si tous les élèves et étudiants ne sont pas dans le lot, c’est malheureusement la majorité d’entre eux qui ont sont victimes de cette mauvaise gestion du système éducatif malien. Précisons que la défaillance se trouve à deux niveaux, à savoir la formation non adéquate des élèves et étudiants, et la mauvaise formation des formateurs ou des enseignants. Or, il est établi que l’éducation est le socle de tout développement véritable et durable de tout pays. Quel développement prétendent alors prôner nos plus hautes autorités ? Si ce n’est une farce pour berner les bailleurs de fonds !

En plus donc de ces deux grands maux ci-dessus évoqués qui ruinent notre société, il faut ajouter un autre qui a pour nom le chômage. Sous l’emprise de la pauvreté aggravée par une mauvaise éducation, les jeunes ne sont pas compétitifs sur le marché de l’emploi, tant au plan national qu’international. Le chômage endémique les contraint alors souvent aux vices, notamment à la délinquance, aux vols et au banditisme. Des vices qui sont en train de gagner notre pays à une vitesse vertigineuse.

Fatoumata Labassou TOURE

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