Le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Mohamed Ali Bathily souhaiterait-il un bras de fer avec les magistrats maliens ? C’est la moindre des questions qu’on peut se poser aujourd’hui au regard de la qualité de leurs relations de plus en plus tendue. Ce, depuis quelques temps déjà.
Avant-hier samedi, les deux syndicats de la magistrature (le Syndicat Libre de la Magistrature (Sylima), que dirige M. Adama Yoro Sidibé, et le Syndicat Autonome de la Magistrature (Sam)), que dirige M. Issa Traoré, soutenus par le Syndicat Autonome des Greffiers, secrétaires de greffe et Parquet (Syng), que dirige M. Hadiya Dioumassy, sont montés au créneau, à l’occasion d’une conférence de presse pour exprimer leur ras-le-bol contre le chef du département de la justice, Me Mohamed Aly Bathily.
Les professionnels de la justice déclarent en avoir marre avec ce qu’ils considèrent comme les pratiques dictatoriales de la part de leur Ministre. Ce qui fait dire à M. Adama Yoro Sidibé du Sylima que “le monde judiciaire connaît, depuis l’arrivée aux affaires du nouveau Garde des Sceaux, une brusque montée de fièvre”, mais que, ajoute-t-il, “nous disons “oui!” à l’assainissement de la justice. Nous sommes prêts à jouer notre partition dans cette entreprise de salut public. Mais nous disons aussi halte Gestapo !”, a ajouté M. Sidibé. Le Syndicat Libre de la Magistrature (Sylima) et le Syndicat Autonome de la Magistrature (Sam) affirment qu’avec l’actuel chef du département, il y a trop d’interférence de l’exécutif dans les affaires judiciaires. Une pratique aux antipodes du principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs qui consacre l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Une situation si frustrante qui fait dire au président du Syndicat Autonome de la Magistrature (Sam), M. Issa Traoré, que “désormais, avec le Ministre de la Justice, ça sera coup pour coup”. Les syndicats dénoncent le fait que Me Mohamed Bathily soit prompt à prendre des mesures sévères envers des magistrats en fonction, tout en refusant obstinément de donner les moyens pour permettre l’ouverture de la session ordinaire de la Cour d’Assises de Bamako. En effet, la première session de la Cour d’Assises devait s’ouvrir le 24 février écoulé et plancher sur 120 affaires, mais ce fut un rendez-vous à cause du fait que le Ministre n’ait pas donné les moyens pour ce faire.
Offusqués par le sentiment que le Ministre Mohamed Ali Bathily n’a que mépris et dédain pour eux, les deux syndicats des magistrats et celui des greffiers et secrétaire des greffes ont décidé de faire un front commun pour croiser le fer avec lui. Sur quoi peut déboucher ce bras de fer entre Mohamed Bathily et les professionnels de la justice ?
Affaire à suivre.
Laya DIARRA
Bonjour les chiens aboient la caravane passe si vous ne voulez pas qu’on se mêle dans vos affaires donc corps il faut balayer devant chez vous vous pouvez nous dire claire et précise qu’est-ce que le ministre vous a fait? Maintenant c’est la ligue contre la corruption soit vous êtes avec nous ou soir vous êtes contre il faut choisi votre camp???
Les syndicats de magistrats croient nous divertir, ils ne divertissent qu’eux-mêmes. La guerre contre le ministre de la justice, à laquelle ils veulent forcer les maliens en spectateurs n’aura pas lieu. Ce que les maliens attendent, c’est une croisade des professionnels de la justice contre les jugements entachés de fraude, de tricherie, de mensonge, bref, contre la souillure qui inhibe leur intime conviction.
Ces sorties entre syndicats n’ont d’autres buts de que tâter le poult des maliens par rapport à la justice. Qu’ils se rassurent, nous ne sommes pas amnésiques. C’est eux qui réalisent, seulement aujourd’hui, les manquements à la « présomption d’innocence », au motif que le ministre n’a pas ténu compte de celle de leurs collègues. Et lorsque Sombé Théra venait jouer à la vedette à l’ORTM sur la culpabilité de journalistes et de professeurs au motif qu’un sujet de dissertation ressemble à s’y méprendre au quotidien d’ATT. Nous ne sommes pas revenus de l’indignation que nous a infligés les péripéties de l’affaire BHM.
Que les magistrats arrêtent de nous divertir, et qu’ils redorent leur blason, TERNI par
leurs pratiques frauduleuses,
leurs goûts pour l’argent sale alors qu’ils sont les mieux payés de la République,
leur goût pour les femmes en demande de divorce, qu’ils humilient et dont ils flétrissent l’honneur
leur cupidité par rapport aux marchés litigieux,
leur prise de partie honteuse dans les élections.
Les maliens en ont jusqu’à la gorge d’une justice corrompue et pourrie.
ESPERONS SIMPLEMENT QUE LE MINISTRE DE LA JUSTICE NE SE LAISSE DIVERTIR PAR CES ELUCUBRATIONS STERILES.
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