Le Sahel a plus que jamais besoin de secours pour survivre. Faisant face à son destin et une sécheresse sans précédente traduite par une désertification de ses terres, le sahel mérite une attention particulière. En Afrique et partout dans le monde, le sol s’assèche, sous l’effet du climat mais aussi et surtout par l’attitude des Hommes. Plusieurs régions souffrent de cet état de fait et la végétation n’en est pas épargnée. Pour sauver notre planète de ce fléau ; les chefs d’états des communautés sub-sahariennes avec le concours de la communauté internationale doivent prendre des mesures radicales afin d’éviter la disparition d’une partie de la planète.
Depuis trois décennies, les régions du Sahel en général et particulièrement celles de l’Afrique de l’Ouest souffrent d’une sécheresse sans égale. Les études récentes menées par des chercheurs de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) l’ont montré à partir de mesures pluviométriques collectées pendant plus d’un siècle (de 1896 à 2000). Le résultat de cette sécheresse grandissante s’explique par une avancée notoire du désert dans les pays sahéliens. Et cette désertification a des conséquences dramatiques pour les millions d’habitants du Sahel. Il s’agit notamment de la dégradation des sols, la diminution de la surface et de la profondeur de certains cours d’eau particulièrement les lacs, la diminution des ressources en eau potable, la baisse des rendements agricoles, les pertes de bétail et des famines…
Les causes de ce phénomène sont nombreuses et parmi lesquelles, nous avons les faibles précipitations (300 à 750 mm de pluie par an) qui se répercutent vers le sud dans la zone humide. Des années durant, les saisons sèches se sont succédées. Cette désertification menace plus d’un milliard de personnes recensées dans ces zones arides à travers le monde. Ces zones, où vivent plus d’un milliard de personnes, représentent environ 40 % de la surface émergée de la Terre qui fait (5,2 milliards d’hectares). De nos jours, les 70 % de ces terres arides se détériorent pendant que les ressources en eau se vident. Les sols s’appauvrissent et les surfaces où sont plantées les différentes plantes, reculent. Affaiblie, la terre, engendrée des végétaux, pourrait être emportée par l’eau ou le vent, mettant ensuite des siècles à se reconstituer. Selon la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CCD), une soixantaine de millions de personnes devrait : « abandonner les zones désertifiées de l’Afrique subsaharienne pour l’Afrique du nord et l’Europe entre 1997 et 2020 ». Et d’autres régions sont aussi menacées par cette désertification. D’après la CCD, plus de 30 % des sols sont concernés aux Etats-Unis, et « un cinquième du territoire espagnol risque de se transformer en désert ».
Tout ceci pourrait s’expliquer à travers les changements climatiques, mais aussi les croissances humaines. Les périodes sèches, comme celle qui sévit au Sahel depuis 30 ans, accentuent la désertification des terres. Pour certains climatologues, le réchauffement de la planète risque de deviner des sécheresses plus grandes dans les décennies à venir, aggravant ainsi la dégradation des sols. Néanmoins, la cause principale de ce tarissement actuel est humaine.
Pour rétorquer à la flambée démographique, les terres sèches sont surexploitées par les agriculteurs. Les forêts sont victimes du pâturage et des besoins en bois de chauffage. Les zones déboisées sont victimes de l’érosion par le vent et l’eau. Il existe des solutions pour reconquérir les terres déshydratées. Dans certains pays, des programmes de lutte contre l’ensablement de terre ont permis de freiner la progression des dunes de sable, tout en plantant des arbres dans des zones menacées. Pour trouver une solution à ce problème, le reboisement serait la meilleure, étant donné qu’il consistera à lutter contre l’érosion des sols, ralentir les saletés des eaux de pluie et lutter contre le vent.
GAOUSSOU YAH TOURE