La situation actuelle du Mali est très sensible et nécessite par conséquent de la prudence, surtout, au niveau de l’information et de la communication. La prudence s’impose ! Puisque l’armée nationale est pleinement engagée sur l’ensemble du territoire national, notamment sur les fronts du nord du pays. Dans un tel contexte, les populations ont besoin d’être bien informées par les voies les plus autorisées, telle que la Direction de l’Information et des Relations Publiques de l’Armée (DIRPA).
D’ailleurs, c’est cette structure qui réunit les journalistes et hommes des médias, autour de ses conférences mensuelles, pour leur donner les informations fiables, relevant des théâtres des opérations. Et chaque premier lundi du mois, la DIRPA obéit à cette tradition. Il y a également le ministre Porte-parole du Gouvernement de Transition, qui est aussi la voie la plus autorisées pour informer les populations sur les questions de guerre ou de sécurité. Et au niveau international, le ministre des Affaires étrangères est la bonne personne indiquée pour informer et communiquer avec les Institutions Internationales et les Etats.
Évidemment, les journalistes et professionnels de l’information et de la communication, ont le devoir de faire véhiculer l’information (la vraie) dans un cadre purement professionnel. Malheureusement, les réseaux sociaux et les autres plates-formes sont régulièrement pris d’assaut par des personnes qui ne sont pas des professionnels, ni des voies les plus autorisées, mais qui traitent les informations concernant l’engagement de l’armée nationale du Mali au nord.
Malheureusement, c’est surtout sur ces créneaux que les populations (pour ne pas dire la populace) s’abonnent à de tel régulièrement et en grande partie. Alors que les animateurs de ces réseaux ne sont que des gens qui ne sont jamais sur le théâtre des opérations, mais s’asseyent simplement quelque part et à l’aide de leurs claviers de téléphones ou ordinateurs ils inondent, sans preuves, la toile avec des informations, le plus souvent erronées. Encore que le pire est que certaines de leurs informations peuvent mettre en danger, la vie de nos braves soldats.
En vérité, ces “communicateurs incontrôlés ” ne mesurent pas les risques de leurs mauvaises informations et communications. L’armée par définition est une muette. Ainsi toute information la concernant, doit nécessairement être donnée par la DIRPA ou par une voie la plus autorisée. Et à l’échelle Internationale, seules professionnels sont les sources appropriées. La situation du Mali est tellement sensible, que n’importe qui ne devrait avoir le droit de se mêler à l’exercice de l’information ni de la communication. Mais existe-t-il un moyen pour raisonner ces personnes incontrôlées et non autorisées ?
Dans le fond, il est clair qu’ils font plus de torts que de bien. Ils donnent de fausses informations. Ils dramatiser les faits. Ils manipulent l’opinion. Ils mettent en danger la sécurité nationale. Ils sont certainement une vraie peste ! Mais hélas, ils sont tolérés ou encouragés par certains décideurs !
Oui, il y a tristement des gens qui encouragent ces individus nuisibles à l’information et à la communication. Espérons que le domaine de l’information et de la communication revienne aux vrais professionnels. Qui tiennent forcément compte de l’éthique et de la déontologie dans le traitement de leur information !
Monoko Toaly