Plusieurs associations ont été reçues dimanche matin à l’Élysée. Elles ont dénoncé la “colonisation culturelle” des groupes armés islamistes.
Les représentants de plusieurs associations de la communauté malienne installée en France ont été longuement reçus dimanche matin à l’Élysée où ils ont remercié le chef de l’État pour l’intervention militaire de la France au Mali. Arrivés à 9 heures au palais présidentiel, les représentants de ces associations, une douzaine de personnes, ont été reçus pendant plus de deux heures par les conseillers diplomatiques du chef de l’État d’abord, puis parFrançois Hollande lui-même qui les a ensuite raccompagnés sur le perron de l’Élysée.
La communauté malienne en France représente quelque 100 000 personnes. Hamedy Diarra, président du Haut Conseil des Maliens de France, a remercié François Hollande pour “cette grande décision courageuse” d’autant que “nous savons qu’il y a plusieurs otages français aux mains d’Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique) et de groupes terroristes”. “Les amis, c’est dans les épreuves qu’on les compte”, a-t-il ajouté.
“L’espoir renaît dans le nord du Mali” (Mahamadou Cissé)
“L’espoir renaît dans le nord du Mali, l’espoir renaît dans le coeur des Maliens”, a déclaré Mahamadou Cissé, président du Conseil de base des Maliens de France. Le président de la République “nous a dit que c’est par devoir” que la France est intervenue contre l’avancée des groupes islamiques armés, a-t-il rapporté. “Il nous a donné l’assurance que le recul (des groupes terroristes) va se poursuivre et que la France continuera à accompagner les forces africaines jusqu’à ce que le Mali recouvre son intégrité territoriale”, a-t-il rapporté.
“Si la France n’était pas venue aux côtés du Mali, le Mali n’existerait plus, ce serait autre chose que le Mali parce que ces intégristes seraient arrivés jusqu’à Bamako”, a pour sa part souligné Ramata Coulibaly, vice-présidente du collectif Les Maliens de France pour la paix. “On ne peut que remercier ce peuple ami.” Elle a dénoncé la “colonisation culturelle” que veulent imposer les groupes islamistes armés au peuple malien décrivant les nombreuses femmes violées qui “vivent dans la terreur”, et les sévices qu’ils infligent, “bras coupés, jambes coupées”. Elle a annoncé l’organisation d'”une marche” à Paris le 19 janvier pour soutenir l’intervention militaire. Ibrahima Keita, président de la fédération des élus français d’origine malienne, a pour sa part annoncé l’organisation d'”une caravane pour la paix au Mali”.