La circulation routière malienne : le reflet de nos vrais caractères !!!

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CirculationUne maxime nous enseigne « dis mois qui tu fréquentes je te dirai qui tu es ». Par analogie, la circulation malienne révèle, dans bien des cas, les caractères intrinsèques au quotidien de la population malienne. Rien qu’à voir l’état de la circulation routière à Bamako. On se croit au marché.

En effet, un étranger qui arrive dans un pays se fait, à priori, une première idée de ce pays à travers l’état de sa circulation routière. Bien évidemment, cette circulation routière le renseigne sur le degré de civisme et d’organisation de la société. Mais, aussi, les vrais caractères des citoyens de ce pays.

En guise d’illustration, les circulations routières de certains pays comme la Chine, le Vietnam, le Ghana, le Burkina Faso, etc. donnent leurs degrés de civisme.

Quelqu’un te dira non c’est parce qu’on est pauvre ou pays sous-développé, alors quid du Burkina Faso, du Ghana, tout près ! Ces pays ne sont-ils pas semblables au nôtre ?  Sommes-nous pas tous interpellés à quelque niveau que ce soit ?

En clair, la circulation routière à Bamako donne très souvent l’impression d’une chienlit dans laquelle les taximans, les sotramas, et les motocyclistes (ou les djakartas) s’adonnent à une véritable foire d’empoigne pour passer le premier parce que tout le monde est soit disant pressé. On retrouve, en conséquence, des injures par ici, des injures par là. Des altercations verbales par ici et par là. Des constats de policier en pleine circulation par ici et par là. Des goudrons trouillés par ici et par là. Des déchets par ici et par là. Des vendeurs par ici et par là. Des mendiants ça et là. Des piétons qui traversent n’importent où et n’importe comment. Des sifflets de policiers ça et là. Des gros porteurs défaillant qui bloquent toute une circulation à des heures de pointes. Des motos trois roues, qui débordent partout, dont les chauffeurs connaissent à peine les codes de la route. Des chauffards ayant des permis de conduire douteux. Le tout sous un soleil ardent accompagné d’une chaleur de plomb. Bref, tous les ingrédients sont réunis pour arriver à des situations d’énervement, d’altercations et de conflits routiers.

Par ailleurs, ce désordre à tous les niveaux (autorités et usagers) aboutit aussi malheureusement à des cas d’accident graves qui, toutefois, avec une petite dose de civisme, de patience et de tolérance mutuelle permettrait de fortement réduire le taux d’accident journalier.

A y voir de plus près, on détecte un état d’esprit d’ensemble du malien qui se matérialise sous ces formes sus évoquées (impatience, manque de tolérance, et incivisme routier).

Dans le cas bamakois, le constat qui s’impose est que la circulation routière, est évidement caractérisée par le manque d’infrastructures routières, le manque d’organisation routière, l’incivisme des conducteurs, le manque de patience et de tolérance des conducteurs, etc.

A ce titre, le problème se pose à deux niveaux (Autorités et Citoyens) avec des responsabilités, bien entendu, partagées. Le premier niveau « Autorités » concerne la construction et la mise en l’état des infrastructures routières ; l’organisation de la circulation routière ; la formation des usagers de la circulation routière et une bonne politique d’urbanisation de la ville. Il s’agit ici d’une mission permanente, de nos autorités, de mobiliser les ressources adéquates pour financer les constructions d’infrastructures routières et leurs entretiens surtout à l’approche de la période hivernale. Quant à l’organisation de la circulation routière, elle demande plus de policiers sur le terrain ou plus de feux tricolores à différentes intersections de la ville. La formation des usagers de la circulation routière doit s’inscrire dans une action d’éducation et de formation permanente (le civisme routier permanent : autorités et citoyens). Enfin, concernant la politique d’urbanisation de la ville, son application sur le terrain doit correspondre aux grands axes définis et au schéma directeur d’urbanisation dégagé.

Le second niveau  « Citoyens » met en relief le civisme routier  c’est-à-dire le respect des codes de la route, la patience, la tolérance, le port de casques pour les motocyclistes, le respect des horaires de sortie pour les gros porteurs, etc.

Ce point est très important car il repose sur le comportement des usagers de la circulation routière au delà des prescriptions des codes de la route. Les uns et les autres doivent s’armer de bons sens dans la vie quotidienne en fait la promotion du respect de l’autre. Le citoyen doit aussi s’informer et se former en permanence aux bonnes pratiques issues des codes de la route.  En somme, on comprend aisément que nos autorités ainsi que les citoyens doivent s’impliquer ensemble davantage pour que notre circulation reflète une bonne image de nous-mêmes. La pauvreté n’explique pas tout car un adage nous apprend qu’on ne peut pas verser le bébé avec l’eau du bain. Tout n’est pas mauvais. Tout n’est pas lié au sous-développement. Justement, le développement est avant tout un état d’esprit, un changement de mentalité et de comportement, et in fine, les infrastructures suivront. Le Mali est une société de grandes valeurs historiques fondamentalement basée sur les vertus du travail.

Donc, la construction de ce pays revient indubitablement aux citoyens et aux autorités du Mali. Ensemble, nous construirons un lendemain meilleur pour les futures générations. Ainsi va la vie. Nul ne construira ce pays à notre place. Ressaisissons-nous pendant qu’il est encore temps !!!

Tidiani SIDIBE.

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10 COMMENTAIRES

  1. Très bel article. Merci Monsieur TS. la situation actuelle du Mali est la conséquence du manque d’autorité de nos dirigeants. les peuples civiles n’ont pas le choix, car l’autorité de l’état pèse sur tout le monde d’une manière quasi équitable. Partout où, on laisse faire les gens, ils se comporteraient comme les maliens actuels. Mais hélas, les forces de l’ordre, sensés faire respecter la loi, sont les premiers à la violer. la plupart d’entre eux circule dans des voitures non immatriculées. D’ailleurs certains gros porteurs sont escortés par eux-même.

  2. “…La circulation routière malienne : le reflet de nos vrais caractères !!!”

    Tout à fait !

    le malien contemporain est mauvais, sur tous les plans…

    il est égoïste, méchant, vulgaire, vaniteux, cupide, fin calculateur, et médiocre par dessus le marché dans tous ce qu’il fait ou entreprend…

    • Tout le monde est d’accord sur ça mais COMMENT SE CORRIGER tha’s the question c’est la vraie question car personne ne veut plus se soumettre à personne et on est tous des cuisses…..

  3. très bonne analyse de notre société. je pense qu’il faut une rééducation complète de notre société et un changement radical des mentalités. sinon, je n’imagine même pas ce pays dans 10 ans. ce sera la catastrophe et ce qui est grave, c’est que ces comportements se manifestent dans tous les domaines. prenons juste exemple sur un pays comme le Ghana !
    ah, quel dommage pour le Mali !

  4. Bonsoir,
    ce qui m’étonne le plus, c’est que les gens sont toujours trop trop trop pressés, les vieux, les jeunes, les vieilles, je ne comprends pas ce qui est dans la tête des maliens. Aucune tolérance, aucune compréhension, les uns envers les autres. On file de tous les côtés mais bon….

  5. Un tres bon article. Mais il n y a deux niveaux a ce fleau; cest un seul niveau: La faillite absolue des autorites du Mali. Au contraire, quand on regarde de pres, le citoyen malien est le plus genereux…il est pret a pardonner et garder son horonya (dignite/magnanimite) dans toute situation….mais dommage que son caractere est en train d’etre detruit par les autorites. La base du probleme de la circulation a Bamako cest le manque de l’infrastructure routiere: Les routes sont delabrees, petites et de qualite hautement mediocres. En dehors des routes au niveau de l’ACI, quartier du fleuve et cite ministerielle etc… il n ‘y a plus aucune route a Bamako. Pourtant les routes les plus frequentees se situent generalement au sud de la ville a bako. Cest infernal de circuler sur des routes comme celle de Djelibougou, de bako Djicoroni, de l’avenue l’OUA- Tour d’afrique Yirimadion (RN), de lafiabougou, de kalaban koro, de Badialan, de Same Kati etc..

    Nos maires maudits n’on aucun respect pour la population malienne; ils ne plaident jamais pour l’amelioration de l’infrastructure routiere dans leur commune; ils sont plutot preoccupes a vendre les terres. Imaginez un maire incapable comme Dagnon de commune 6 qui n’a jamais absolument rien realise dans sa commune qui est la plus sale, desordonnee, innondee ou les vaches divagent nuit et jour. Cest monsieur est le parfait exemple de maires inutiles au Mali.

    Par ailleurs, l’etat mediocre du Mali insulte les 4 million de maliens residents a Bamako chaque jour que Dieu fait, en bricollant les routes sosu nos pieds tout en perturbant la circulation. Un exemple de ce bricollage surfacture cest le contrat de bricollage actuel (de pret d’un milliard fcfa) passe a la societe ECGF qui traine des semaines sur un km entre la Tour d’Afrique et le Stade 26 Mars…pour enfin ne rien faire de durable.

    Les eclairages publiques eteints a Bamako, avec des poteaux (qui date 20 ans), qui tombent montrent encore a quel degre nos autorites sont insouciants. Je vous jure que meme les bilakoros du quartiers auraient erige mieux en poteaux. Cest tres dangereux de conduire la nuit sur le grandes arteres dont les elclairages ne marchent plus. Je doute que responsables de ce pays circulent en voiture dans la ville de Bamako… non ce n’est pas possible ❗

    Le citoyen attend les autorites d’etre responsables. Cest naturel! S’il y a quelque chose que le comportement de nos citoyens reflete cest bien la faillite de l’autorite au Mali.

  6. Merci de cette analyse de notre caractère. Si tu conduis à Bamako même à Diapaga tu conduiras. Il faut qu’on se retourne un peu en arrière. Les insultes de père de mère sont devenus courantes. On a une fausse fierté incroyable, on est les plus pressés dans le monde même plus que les gens des pays hyper industrialisés, on est les plus malins qui essayent toujours de gagner gros de passer devant les autres de gruger de tricher et surtout on est les plus rapides dans le déclenchement d’une bagarre etc…SAUF au Nord. On se dit les plus grands musulmans au lieu de dire les gens qui prient (on n’hésite pas à…). On s’en fout des autres. On occupe la route on la coupe carrément en y vendant juste quelques articles par terre DEVANT LA SOTELMA LA GRANDE MOSQUEE ARTISANAT ASSEMBLEE quelle honte mais tout le monde s’en fout et les autorités ne passent pas par là. Les vendeurs s’en foutent des autres si eux leurs affaires se vendent …ils se disent musulmans croyants en ACCUMULANT des péchés à chaque instant. On dirait que le Malien est né pour souffrir supporter. On degage les routes et demain on revient c sans cesse dès fois on dirait s’il ne faut pas souhaiter un Kim Jung Un de la Corée du Nord au Mali lolllllllllll .

    • Diango, le citoyen n’a aucun probleme il est comme tous les citoyens du monde. Le probleme cest ceux qui se sont mis devant pour diriger alors qu’ils n’y ont pas ni le cerveau ni le caractere. On n’organise pas un pays a la tele, a la radio. Cest par un plan concret et bien execute sans bruit. Il faut les grandes bouches de cocquilles vides comme le gouverneur de Bamako et le maire de distrct (Adama Master de vente illegale de terres). Que est ce que ces deux incapables peuvent faire pour les bamakois si ce n’est pas de leur mentir nuit et jour a la tele et faire semblant?

  7. Mon frère vous avez tout dit. Le malien se caractérise par l’incivisme, la crédulité, l’orgueil mal placé, une fierté ni tête ni queue.

    VIVE. LA RÉPUBLIQUE

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