La bourse du marché de Ouolofobougou

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Tous les marchés de la capitale on un rôle spécifique à jouer dans l’économie de notre pays. Le marché de Ouolofobougou joue un rôle très prépondérant  dans la fourniture des denrées de première nécessité. Dans ce domaine, servant de marché centrale pour desservir les autre marchés avec un coût très abordable à cause du dynamisme des commerçants dans leur relation commerciale très bien entretenue avec les producteurs des denrées à la base (agriculteurs).
Un marché très réputé pour sa capacité dans le domaine des céréales, des légumes et fruits provenant généralement des zones d’agriculture par excellence (Sikasso, Ségou, Koulikoro). Mais aujourd’hui nous nous intéressons à la bourse de l’arachide par son système commercial comparable à celui de Wall Street à New York. Au marché de Ouolofobougou, Le prix du sac de 100kg d’arachide change en fonction de l’offre  et de la demande, du matin au soir. Mais il est aussi important de signaler que les fluctuations sont stimulées par une forte demande extérieure des commerçants sénégalais.
Leur présence est souvent  la cause d’augmentation du prix du sac, et une rareté de l’arachide chez les petits détaillants. Est-ce une aubaine pour les petits commerçants et de la valeur ajoutée pour notre économie ? Les agriculteurs doivent faire l’objet d’attention particulière de la part de l’Etat pour soutenir leurs efforts, en vue d’une  meilleure productivité dans les zones de production dans un cadre de partenariat pour favoriser et faciliter les crédits agricoles, introduire des systèmes innovant pour le rendement sans oublier que ces mêmes agriculteurs avaient fait la fierté d’un Etat voisin il n y a pas longtemps pour sa grande production, mais que nous dépassons aujourd’hui de loin par notre productivité. Ce sont les commerçants de ce pays qui sont à la conquête de notre marché, donc, il faut maintenir cet acquis. L’Etat ne doit pas se contenter de remplir les caisses avec les taxes et impôts, mais à jouer pleinement son rôle en pérennisant les acquis des commerçants avec les moyens. La mairie et l’Etat doivent former les commerçants maliens pour les adapter au système moderne du commerce.  D’abord en les aidant à accroitre les capacités d’achat chez les producteurs  pour un approvisionnement régulier du marché. Une chaîne de rendement doit se rétablir entre producteurs et usine de transformation de l’arachide pour obtenir l’huile et la patte d’arachide pour absorber l’excédent dégagé qui a été occasionné par l’abondance de la culture pour certains avec la fermeture de l’Hui coma. Le dynamisme de notre  économie se fera avec l’ensemble de tous les secteurs, agricole et minier et notre pays à la chance d’avoir un espace cultivable avec les deux fleuves qui  arrosent le pays d’est à l’ouest et du sud au Nord. L’arachide est un élément parmi  tant d’autres pour une auto suffisance alimentaire et pour relancer  l’économie. L’Etat doit promouvoir la culture de l’arachide à côte de l’or blanc (coton), de la gomme arabique, de la  noix de karité pour soutenir une économie verte très prometteuse.
Modibo Diakité

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