L’envoi, dans un premier temps, Place de la République pour adoption, d’un projet de loi élaboré dans le but d’abolir la peine de mort chez nous a suscité des mécontentements en chaîne dans la société malienne.
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Cependant, la réaction la plus vive contre ce projet de loi est enregistrée chez des barbus et des voilées qui tentent, tant bien que mal, de faire prévaloir leurs idées confessionnelles pour maintenir la peine de mort.
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Le président de l’Unpr, Modibo Sangaré, fait partie de ceux-là à la grande surprise des républicains du Mali qui, hélas, ne courent pas les rues !
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Brandissant ses idées religieuses, le barbu de Bolibana est monté au créneau pour mettre en sommeil forcé cette loi en chantier, à défaut de la retirer purement et simplement de l’arsenal juridique.
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Que Modibo Sangaré, tout comme n’importe quel citoyen du pays ait son point de vue sur cette question au demeurant sensible, quoi de plus normal. Seulement voilà : le leader de l’Unpr a initié ces manifs sous le couvert de son parti qu’il fait passer du coup pour un parti confessionnel. Or, est censé savoir que de tels partis sont interdits au Mali, l’ancien candidat à la magistrature suprême du Mali qu’il est.
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Reste que l’opinion, nationale et internationale, a apprécié à sa juste valeur que le peuple malien n’est pas toujours prêt à accepter tout sans broncher. Et aussi c’est une façon de dire que ceux qui sont dans la logique du président de la République sont aussi loin d’avoir le monopole de la vérité. Mais, tout de même, le comportement de Modibo Sangaré, chef de parti politique ressemble fort à une tentative de récupération politicienne.
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Combien de temps faut-il pour que certains religieux comprennent que l’Etat du Mali respecte autant la mosquée que l’église? N’est-il pas inscrit noir sur blanc dans la Constitution que le Mali est une République laïque et que les affaires du pays doivent se régler en dehors de la religion?
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Alhassane H. Maïga
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