Dans cette contribution, Modibo Sangaré, président de l’Union Nationale pour
L’excision ou circoncision des filles devient un serpent de mer ; et les serpents qui n’arrêtent pas de siffler au dessus de nos têtes peuvent jubiler car, un sous-préfet de
Monsieur le sous préfet, au cas où vous l’ignoreriez, l’excision n’est pas une pratique interdite par la loi au Mali. Inchaallah, elle ne le sera pas de notre vivant, de votre vivant, ni du vivant de vos commensaux qui vivent grâce aux subsides d’ONG étrangères. Mon propos ne s’adresse pas au Tétrarque soumis à la volonté de Dioclétien VI du Vème empire Benguiste qui a choisi de faire du débat sur l’excision, un débat à sens unique au niveau de la télévision nationale. Il ne s’adresse pas non plus aux discutailleurs de mauvaise foi de certaines ONG qui ne parlent et n’agissent que pour le compte de ceux-là qui ont compris que l’acculturation est le meilleur gage d’une domination perpétuelle. Il s’adresse, mon propos, aux honnêtes citoyens maliens bringuebalés par les partisans et adversaires de la circoncision des filles.
J’emploie à dessein le mot "circoncision" pour mettre un terme à la confusion par rapport au mot "excision". Sachez que le Littré et le Larousse nous apprennent que la "circoncision" et l’"excision" constituent des synonymes et peuvent être employés indifféremment l’un à la place de l’autre qu’il s’agisse d’homme ou de femme. C’est pour marquer négativement les esprits contre l’ablation d’une petite partie du clitoris lorsqu’il est long, que les Français emploient "excision" pour la femme et "circoncision" pour l’homme.
La circoncision féminine est une pratique islamique ; affirmer le contraire relève d’une stratégie dont l’objectif est de créer le doute dans l’esprit des croyants afin de mieux faire passer le message dans un pays où le substrat religieux est très fort. La circoncision remonte au Prophète Abraham dont l’épouse Sarah, excédée par la jalousie, fit le serment de couper une partie du corps de Hagar, sa coépouse, qui venait de donner naissance à Ismaël. Après réflexion, elle y renonça, consciente de l’innocence de Hagar qu’elle-même avait conseillée à Abraham de prendre comme épouse pour perpétuer sa descendance. Croyante qu’elle était, il lui fallait honorer son serment vis à vis de son Seigneur. Elle décida alors de lui couper, en lieu et place du nez, de l’oreille ou du bras, une partie du clitoris pour tempérer, se disait-elle, son ardeur sexuelle pour l’homme. Lorsqu’elle eut circoncis Hagar, Dieu imposa à Sarah de se circoncire elle-même, également à Abraham, à tous les membres de sa famille, ainsi qu’à tous ceux qui suivent sa religion (Voir Chronique de Tabari Tome I chapitre XLIX). Dans son interprétation du Coran (Texte et explication Tome I SII V124), Ibn Kathir, tout comme la quasi-totalité des exégètes, cite la circoncision ou l’excision parmi les commandements que le Prophète Abraham a exécutés avant qu’il soit élevé au rang d’Imam des peuples par notre Seigneur. Et d’après Ibn Abass, neveu et contemporain du Prophète (PSL), ces Commandements, a dit le Prophète (PSL), sont des actes rituels : la pureté des cinq parties de la tête et dans les autres membres. Pour la tête, se couper les moustaches, se brosser les dents, aspirer de l’eau par les narines et se peigner. Pour le reste du corps, se couper les ongles, se raser le pubis, épiler les aisselles, se circoncire et se nettoyer avec l’eau après avoir uriné ou fait une déjection. Dans les deux Sahihs (Bokhari et Mouslim), Abou Houreira rapporte que l’Envoyé de Dieu (PSL) a dit : " Cinq actes font partie de la fitra (bonne mœurs de l’Islam) : la circoncision ou l’excision, le rasage de pubis, la coupure des moustaches, l’épilage des aisselles et couper les ongles ".
Des esprits malins rétorqueront que les interpolations juives ne sont pas rares dans les Hadiths; il s’agit ici de Hadiths dont la chaîne de transmission est bien connue des savants musulmans. Nous pouvons affirmer que déclarer nuisible l’excision pour la santé de la femme dénote d’une ignorance notoire ou de la mauvaise foi des mauvais chrétiens et des mauvais musulmans ; c’est récuser le verset du Coran qui dit que le Prophète ne parle pas de son propre chef (S. 53 Verset 3). Le Prophète a toléré l’excision, il en a enseigné la bonne pratique: veulent-ils nous faire croire qu’il s’est trompé sur le sujet ? Quel sacrilège ! A Oumm Atiya, le prophète a dit: "Coupe, n’excède pas. Ce Hadith est authentique. L’excision, selon
Dieu a envoyé Mohamed (PSL) comme miséricorde pour toutes les créatures selon le saint Coran (S. 21 V. 107). Il ne peut enseigner une pratique susceptible de nuire à la santé de la femme. Pratiquée selon
Pour conclure, je rappelle à vos commanditaires et maîtres à penser occidentaux cet aphorisme du Général Giap qui disait que l’impérialisme est un mauvais élève. Car le mauvais élève ne tire jamais profit de ses échecs. S’ils maîtrisaient leur histoire, singulièrement si Dioclétien VI (Dioclétien, empereur romain connu pour avoir atrocement persécuté les premiers chrétiens) maîtrisait l’histoire de son continent beaucoup plus que les Africains ne maîtrisent la leur, il aurait su que les multiples édits contre les chrétiens dans l’empire romain ont conduit à la vision de l’Empereur Constantin 1er sur le Pont de pilvius et, plus tard, au Concile de Nicée qui consacra le triomphe du christianisme comme religion d’Etat de l’Empire. Ce premier Concile Œcuménique de l’histoire de la chétienneté harmonisa la doctrine de l’église avec l’adoption de
La rédaction