L’ENFANT: Un cadeau à préserver

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« Lorsque l’enfant paraît, le cercle de la famille s’agrandit et l’applaudit à grands cris », a dit le poète. Mais dans ses premières années, l’enfant a droit à certaines mesures de protection et à une éducation sociale et civique. Toutes choses qui demandent un sacrifice de la part des parents et de la société. Cette protection a un coût.
 
Des consultations prénatales aux vaccinations, les parents sont tenus de réserver une protection spéciale à l’enfant qui vient de naître pour son plein épanouissement. Ainsi il a droit à une série de vaccinations supposées le protéger contre les maladies infantiles : rougeole, coqueluche, diphtérie, méningite, tétanos et tuberculose.
Toutes ces vaccinations doivent se faire dans les neuf premiers mois suivants la naissance. « A cela, il faut ajouter une nivaquinisation régulière contre le paludisme qui demeure un problème de santé publique dans notre pays », ajoute Mme Kéita, sage-femme de formation.
Aussi, précise-t-elle, l’enfant, en plus du lait maternel après quatre ou cinq mois, a besoin d’une alimentation équilibrée. « La soupe de poisson ou de la chair blanche en général, les jus de fruits, les purées de pomme de terre, les œufs, les produits riches en vitamine A, B et C… doivent être donnés à l’enfant. Cela participe à sa croissance et sa formation physique », soutient la sage-femme.
Aux dires de Mme Kéita, dès que l’enfant atteint huit ou neuf mois, il faut en plus du lait maternel, des aliments issus des céréales sèches comme le mil, le sorgho, le maïs ou encore le haricot, mais, prévient-elle, il faut veiller à l’hygiène corporelle, vestimentaire et alimentaire de l’enfant. « La mère doit savoir rapidement si l’enfant est allergique à certains aliments et dans ce cas, elle doit consulter un pédiatre ».
Pour elle, l’enfant est un cadeau de l’amour entre un homme et une femme. A ce titre et compte tenu de sa fragilité, il doit être préservé. « Cette protection ne doit pas être vue en termes de coût, mais en termes de devoir », conseille-t-elle. Avec arguments à l’appui, Mme Kéita rappelle que les 29 et 30 septembre 1990, lors du Sommet mondial pour les enfants aux Etats-Unis, les Nations unies ont accueilli le plus grand rassemblement de dirigeants de l’Histoire.
Au cours de cette rencontre mondiale, informe-t-elle, 71 chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que 88 représentants officiels, pratiquement tous des ministres, ont adopté une déclaration en faveur de la survie, de la protection et du développement de l’enfant. « C’est suite à ce sommet, qu’une convention relative aux droits des enfants a été adoptée. Notre pays l’a ratifiée ».
En s’engageant dans cette voie, les dirigeants du monde entier ont accepté de se laisser guider par le principe qui vise à faire passer les enfants d’abord, c’est-à-dire à accorder la priorité aux besoins essentiels des enfants lors de l’allocation des ressources, dans les périodes prospères comme dans les périodes difficiles, aux niveaux familial, national et international.

Idrissa Sako

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