C’est tout ce que le gouvernement, représenté par 6 ministres, a eu comme réaction face à l’opinion préoccupée par la cherté des denrées de première nécessité.rn
Ousmane Thiam, Abou BaKar Traoré, Gaoussou Drabo, Oumar Ibrahim Touré, Seydou Criquet, Choguel frelaté…voici les six ministres que Pinochet a envoyés en mission pour se faire hara kiri lorsqu’ils ont voulu parler de la montée vertigineuse des produits de première nécessité. Heureusement qu’on ne meurt pas deux fois. Comprenne qui pourra.
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Car, au lieu d’un exercice visant à rassurer l’opinion, la conférence de presse que ces missionnaires ont animée à la Direction de la dette publique, a consisté davantage en un sermon de tous ces ‘’catalyseurs’’, pyromanes ou autres pousse – au crime que sont les ‘’radioteurs’’ et pisse-copies qui sèment la psychose dans l’esprit des Maliens. Leur crime, c’est d’avoir constaté avec la population que les prix des denrées de première nécessité sont en hausse. Apparemment, on ne leur fait le procès d’avoir fait de l’intox, mais d’avoir parlé d’une évidence.
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De mesures pour diminuer les prix qui ont pris l’ascenseur, à défaut d’explications convaincantes? Rien de tout cela, puisque le gouvernement n’a même pas commencé d’abord à se faire une religion sur le pourquoi de ces hausses. Il a seulement programmé des rencontres avec les opérateurs économiques pour ce faire.
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On apprend tout au plus qu’à l’issue d’une rencontre entre Choguel Maïga et les opérateurs économiques, le ministre s’est félicité d’être au même niveau d’information que ses interlocuteurs. Mais aucune solution n’a été trouvée avec ces derniers qui, de l’aveu du ministre, ont même justifié la hausse avec des arguments que Choguel trouvent solides. Aveu d’impuissance ou mauvaise volonté de la part du gouvernement ?
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A dire qu’à l’annonce de la conférence de presse, nombreux sont les Maliens qui s’attendaient à au moins des mesures conservatoires de la part du gouvernement. Mais hélas, l’armada de ministres déployés s’est contentée de se livrer à une justification des hausses des prix. Certains de nos braves serviteurs de la République sont allés jusqu’à affirmer que la hausse doit durer parce que, selon eux, elle est structurelle.
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A en croire toujours le ministre Choguel Maïga ‘’le contrôle rigide des prix n’est pas envisageable.’’ puisque selon lui, ‘’nous sommes dans un système libéral. Il n’ y a même pas crise puisque le pays ne connaît pas de rupture de stock. Le pays sera correctement ravitaillé en céréales durant toute la période de soudure…’’’
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Veut-on nous faire comprendre qu’avec le système libéral le gouvernement ne peut intervenir, même en période de crise, pour moraliser au moins les prix ?
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Alhassane H. Maïga
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Mœurs du 15 juin 2007
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