Koulouba : Le président Keïta en toute convivialité avec Makan Doumbia et Issiaka Tamboura

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Le président de la République échange avec les deux otages libérés

Il s’agissait d’une rencontre de soutien, de témoignage et de solidarité envers les deux hommes qui viennent de recouvrer la liberté après de longs mois de captivité. Ils n’ont pas manqué de saluer les efforts des autorités pour leur libération.

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a reçu hier au Palais de Koulouba, le préfet de Tenenkou, Makan Doumbia et le journaliste Issiaka Tamboura, fraichement libérés par leurs ravisseurs.

L’occasion était bonne pour le chef de l’Etat de faire montre de compassion pour ces compatriotes qui avaient été privés de leur liberté par des groupes terroristes sévissant dans le Centre de notre pays.

Il faut dire que le président Keïta n’a pas compté son temps pour signifier aux deux ex-otages sa joie de les voir revenir sains et saufs dans leurs familles.

Ibrahim Boubacar Keïta a reçu Makan Doumbia et Issiaka Tamboura à sa table pour un déjeuner qui s’est prolongé par une conversation à bâton rompu pendant plusieurs heures. A la fin de cette rencontre de soutien, de témoignage et de solidarité, les désormais ex-otages ont accordé une interview à la presse.

«Depuis mon enlèvement jusqu’à ce 17 février 2019 (date de sa libération), mon pays n’a jamais cessé d’œuvrer pour me libérer sain et sauf et de me faire retourner dans ma famille. Mon pays m’a soutenu pendant les dix mois de ma capture», a témoigné le préfet de Tenenkou qui avait été enlevé le 8 mai 2018 sur l’axe Mopti-Tenenkou.

En bonne santé, mais visiblement fatigué, Makan Doumbia a remercié les pouvoirs publics pour leur rôle capital dans sa libération. «C’est un sentiment de reconnaissance, de gratitude et de remerciement sincère envers le président de la République et tout le peuple malien», a-t-il ajouté. Avant de prier le «bon Dieu pour qu’il bénisse le Mali et son président», l’administrateur civil a tenu à partager sa conviction : «Nous sommes au service public, nous ne pouvons pas ne pas répondre à un appel de devoir du service public».

Pour sa part, notre confrère Issiaka Tamboura s’est dit heureux de recouvrer la liberté «après 57 jours de détention». Cela, grâce, a-t-il loué, aux efforts des autorités du pays qui sont arrivées à «me faire libérer avec efficacité». Alors que lui avait, à un moment donné, «commencé à perdre espoir», a-t-il témoigné, comme une invite à tous les otages à garder espoir et à croire aux autorités.

Le directeur de publication du journal «Le Soft» a remercié le président de la République pour ses efforts et pour tout ce qui a été accompli pour parvenir à le faire sortir des griffes de ces hommes sans foi ni loi qui luttent pour imposer une forme rigoriste de l’islam dans notre pays. Issiaka Tamboura n’a pas manqué d’adresser «un message de paix et de réconciliation aux Maliens».

Précisons que cette rencontre a eu lieu en présence du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, du ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de division Salif Traoré, du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tiéna Coulibaly et du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf.

Cheick M. TRAORé

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