Koro et Douentza : Ginna Dogon et Tabital Pulaaku en mission pour ramener la paix et la quiétude

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Mali : dogons et peuls fument le calumet de la paix

Pour le retour au calme dans les cercles de Koro et Douentza dans la région de Mopti, les associations communautaires Ginna Dogon et Tabital Pulaaku rentrent en médiation.

Quelques jours après des affrontements intercommunautaires survenus entre Dogon et Peuls dans les cercles de Koro et Douentza, Ginna Dogon et Tabital Pulaaku signent une déclaration commune avant de s’engager à ramener la paix et la quiétude.

L’initiative est conduite par le ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Mohamed El Moctar. Elle met en avant Ginna Dogon et Tabital Pulaaku. “Cette rencontre très brève est l’initiative du président Ibrahim Boubacar Kéita et de son Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga pour construire la paix au sommet des deux associations”, précise le ministre Mohamed El Moctar.

A l’en croire, cette rencontre est une occasion de montrer la volonté des communautés à rester toujours ensemble. Le ministre estime que malgré “les petits écarts, il y a le Mali qui a besoin de la paix qui ne peut se réaliser sans Ginna Dogon et Tabital Pulaaku”.

Le président de Ginna Dogon, Mamadou Togo, fait remarquer qu’entre son association et Tabital Pulaaku, il n’y a pas de problèmes.  “Les problèmes viennent d’ailleurs. Il y a des gens qui manipulent les communautés. Ils les opposent pour créer de problèmes. Tel est le but recherché par les ennemis de la paix”, assène-t-il.

“J’appelle mes parents à plus de retenue, à ne pas répondre à des provocations et à continuer comme avant. De même, tous mes parents peuls doivent avoir beaucoup de retenue pour ne pas tomber dans le piège des ennemis”, lance M. Togo en guise d’appel.

Le président de Tabital Pulaaku Abdoul Aziz Diallo rappelle ce qui lie son organisation à Ginna Dogon. Selon lui, Tabital Pulaaku travaille depuis longtemps avec le Ginna Dogon. “Il n’y a jamais eu de problème entre nous”.  Et de réaffirmer que les Peuls vivent ensemble avec les Dogons depuis environ  huit siècles.

Les deux organisations invitent le gouvernement à prendre des dispositions d’urgences afin de gérer la situation sur le terrain. Dans un communiqué, Ginna Dogon et Tabital Pulaaku expriment leur engagement à œuvrer ensemble pour prôner la paix, la réconciliation et le vivre ensemble entre les communautés concernées.

 

De la parole aux actes

Sitôt la signature de la déclaration commune, Ginna Dogon et Tabital Pulaaku ont élargi l’action aux cadres de la région de Mopti. A cet effet, une rencontre a eu lieu à la Maison des aînés. Elle a traité de la situation de Koro et Douentza.

Plusieurs entités de la 5e région ont pris à la rencontre, notamment, des députés de la région. L’idée est de préparer une mission de réconciliation sur Koro et Douentza pour apaiser  la tension.

Le ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, qui a présidé la réunion de préparation, a annoncé que le gouvernement a mis un avion à la disposition de la délégation. La délégation, comprenant toutes les sensibilités, se rendra à Koro et Douentza pour prêcher la paix et la cohésion avec les deux communautés.

Le ministre El Moctar a rassuré que la mission de réconciliation qui se rendra sur le terrain, peut compter sur l’entière disponibilité des plus hautes autorités. Selon lui, le gouvernement  prendra  en charge le nombre de la délégation, la durée du séjour. Sur le plan sécuritaire dont la protection des populations, le colonel-major Abdoulaye Cissé a confirmé l’envoi de deux contingents de 152 éléments de la garde nationale à Koro.

A la suite des deux rencontres, il apparait clairement que les organisations communautaires, les élus et le gouvernement ont la même lecture : le retour de la paix.

Alpha Mahamane Cissé 

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1 commentaire

  1. Ce sont les touarègues qui sont à la base de tous ces problèmes à cause de leur soif de domination. Plus de 300 cadres touarègues avaient adressé une lettre au colonisateur pour qu’à l’indépendance qu’ils ne fassent pas partie du Mali (les noirs). Ensuite,vinrent les rébellions successives jusqu’en 2012. Ils n’ont jamais eu le succès si n’est qu’en 2012 où ils ont profité des deux situations: La situation en Lybie et le terrorisme islamiste. Ils pillés les stocks d’armements de la Lybie et sont alliés avec les terroristes. Ils se sont divisés en deux groupes, pour des raisons stratégiques, mais visant le même objectif, c’est à dire la domination. Le groupe dit laïc parle de négligence du Nord et présente les touarègues comme un minorité persécutée. Ils savent que l’occident est sensible à un tel discours. Le second sait que la majorité des Maliens sont musulmans et donc en présentant l’islam comme la raison de leur lutte, ils auront des soutiens (des complices) dans la population noire. Ces idiots utiles seront utilisés pour avoir la domination et seront relégués comme tout le reste de la population noire dès que la soif de domination étanchée. Des peulhs sont tombés dans ce piège et c’est ce qui explique le problème aujourd’hui au centre du Mali.

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