La ville de Kita, située à 170 Km de Bamako, a vibré, ce week-end, au rythme du forum, «Kita Niéta », organisé par «Espoir de Kita », une Plateforme de jeunes de Kita, qui entend prendre à bras le corps le développement socioéconomique de leur localité. Portée sur les fonts baptismaux, en 2016, «Espoir de Kita», se veut une nouvelle alternative au sous développement de la capitale de l’arachide.
Au terme d’une année de contacts et concertations avec les cadres de la localité et certains partenaires, ‘Espoir de Kita’, peut enfin lancer ses activités. Ce qui a donné lieu à un grand évènement organisé à Kita, ce week-end. Il s’agit du forum «Kita Niéta», qui a fait vibrer, trois jours durant, Kita et ses 33 communes, autour du slogan : «Kita pour tous, tous pour Kita, Kita au dessus de tous» ; Une fête à laquelle les ressortissants de la localité vivant à Bamako, ont massivement pris part à travers une importante délégation conduite par le coordinateur du bureau de Bamako. C’est le vendredi que les festivités ont débuté, avec les enfants orphelins du Villages SOS où la plateforme a organisé 2 h d’animation récréative pour donner de l’espoir et de la joie à ses pensionnaires. Le lendemain, samedi 25 mars, une foule de personnes s’est retrouvée au carrefour des jeunes où la plateforme a organisé une conférence débats. La rencontre à laquelle ont pris la mairie de Kita, le commissaire de police, la protection civile, le coordinateur des chefs de quartiers, était placée sous la présidence du préfet du cercle, M Sina Dembélé. Lequel a tenu à saluer la pertinence de Kita pour la pertinence d’une Plateforme qui constitue une belle opportunité pour Kita. «Pour tout ce qui concerne l’avancement de Kita, nous répondrons présents», a déclaré le préfet. Le coordinateur des quartiers, le doyen Moussa Keïta, l’espoir est permis et de faire le rapprochement entre l’engagement qui caractérisait la jeunesse (sous la première République) et ce que la Plateforme ‘Espoir de Kita’ se propose d’entreprendre. Pour M Abdoulaye Konaté, représentant du maire, plus que des critiques, ce sont des preuves que la génération actuelle a surtout besoin. «Je voudrai surtout rendre hommage à nos devanciers qui nous ont laissé de bonnes preuves», a affirmé le conseillé communal, non moins président du Parti Humaniste.
«Le temps est arrivé pour que les Kitois que nous sommes, se réveillent ; se réveiller suppose aussi (pour nous) la pleine connaissance de là où nous comptons aller, car si nous ne savons pas où aller, nous risquons de nous coucher à nouveau», a déclaré Kéba Ibrahim Diallo, le coordinateur du bureau des ressortissants de Kita résidant à Bamako. En prenant ensuite la parole, Balla Tounkara, coordinateur du bureau, de Kita, s’est appesanti sur les objectifs d’une Plateforme qui regorge toutes les sensibilités et qui entend bientôt faire tâche d’huile, à travers certaines initiatives en perspectives dans plusieurs domaines, dont celui de la santé, l’éducation, l’emplois…Selon lui, Kita a accusé un grand retard à cause de divergences politiques. «Au sein d’Espoir de Kita, il s’agit, pour nous jeunes, de nous mettre au dessus de toutes ces querelles politiciennes, pour n’envisager que le seul développement de notre cercle, qui attend beaucoup de nous», a ajouté Balla Tounkara.
Deux thèmes ont ensuite présentés. Le premier : «le rôle de la jeunesse dans le développement de Kita», a été présenté par Madani Keïta, chef service de la jeunesse de la localité. Dans une brillante communication, M Keïta a posé le diagnostic de la jeunesse au Mali en général et à Kita, en particulier ; Une jeunesse confrontée, selon lui, à plusieurs maux : éducation, chômage, santé…
Pour conférencier, dans une société, la place de la jeunesse (qui constitue la couche majoritaire et de loin la plus dynamique) n’est plus à démontrer ; Mais, a-t-il poursuivi, il ne saurait s’agir de n’importe quelle jeunesse. Selon lui, pour le développement, on ne peut compter que sur une jeunesse bien formée, bien éduquée et consciente de ses responsabilités en tant que pivot de la société. «Les jeunes doivent être mis au centre de toutes les préoccupations et de tous les programmes et plans de développement», dira le conférencier. Qui invite la jeunesse à prendre la pleine mesure de ses atouts et de cesser d’être un moteur de campagne à la merci des hommes politiques. «La jeunesse utilisée comme telle apparait comme une caisse de résonnance », a déclaré le conférencier. Avant d’évoquer les conséquences que la crise de l’école et le chômage ont sur les jeunes qui manquent, pour la plupart de perspectives. Le conférencier y voit là des facteurs très sérieux qui ne permettent pas aux jeunes de jouer pleinement leur rôle dans le développement socioéconomique du pays. «Malgré le nombre de jeunes qui sortent chaque année des universités et des écoles supérieures (et dans toutes les filières) l’Etat n’arrive pas à trouver les moyens de les employer ; Ce manque d’emplois et d’initiatives constitue un facteur de blocage à l’essor économique et social des jeunes», a diagnostiqué le conférencier. Qui dénonce, au passage, l’absence d’un cadre de concertation entre la flopée d’associations de jeunesse existant aujourd’hui à Kita. Pour le conférencier, localement, il y a un grand besoin à renforcer le secteur associatif, notamment en matière de citoyenneté et de culture démocratique. «Au dernier renouvèlement du Cnj (conseil national de la jeunesse) j’ai recensé pas moins de 300 associations de jeunesses qui agissent dans un dysfonctionnement total ; chacun est entrain de travailler la tête baissée», a déploré M Keïta. Qui avertit : «En agissant de cette façon, il n’est pas évident que vous arriviez à répondre à vos propres aspirations». Selon lui, pour que la jeunesse de Kita parvienne à occuper toute la place qui lui revient dans le développement socio économique, elle doit se doter d’un vivier, qui récapitule toutes les compétences dont elle regorge, et traduire tout ça en un document qu’elle peut soumettre aux différentes sociétés qui font des investissements à Kita, propos le conférencier, pour qui, seule une jeunesse bien organisée, est à même de faire le plaidoyer auprès des sociétés et entreprises, afin que les compétences qu’on trouve sur place, à Kita, puissent également bénéficier des emplois qui se créent au niveau de la localité. D’un autre coté, il faut une jeunesse entreprenante et qui accepte de prendre des initiatives. «On ne vous donnera rien sur un plateau d’argent, il faut aller arracher ce que vous cherchez, en participant à la création de ces moyens», a déclaré le conférencier. Qui invite surtout les jeunes à s’affirmer politiquement, à chercher à intégrer tout le circuit et tout le processus politique (conseil communal, conseil de cercle, conseil régional…) mis en place, pour être représentés à tous ces niveaux, et éviter que les décisions ne soient prises eux. «Sur les 34 PDSEC du cercle de Kita, ce n’est pas évident de trouver un seul PDSEC dans lequel la dimension de la participation et de la contribution de la jeunesse est évoquée. Par ce que ça se discute dernière vous ; et si ça se discute derrière vous, ça va s’appliquer contre vous», a-t-il précisé.
Le deuxième conférencier, Mamadou Kouyaté plus couramment connu sous le nom de Djéténè Madou, a, lui, fait un exposé sur «l’historique de Kita» ; Occasion pour le maître de la parole d’entrainer l’assistance (conquise) dans les méandres de la riche histoire du Mandé, avec le règne du roi Soundjata Keïta et l’organisation sociale qu’il a instaurée à Kouroukanfouga.
Après la conférence, «Espoir de Kita», a poursuivi le programme du forum, avec un match de football qui a opposé, le même samedi, au stade municipal, l’équipe de Bamako à celle de Kita ; Un match palpitant qui s’est soldé par le score d’un but partout. La nuit, la Plateforme a offert un concert gala gratuit animé par des artistes de la localité venues spécialement de Bamako. Le forum a pris fin, le dimanche, 26 mars, avec une visite touristique à la «colline sacrée», à l’église et à la colline Mariale de Kita.
Papa Sow, Envoyé Spécial de maliweb.net
Le développement économique et social du pays passe aussi par le dynamisme de la Jeunesse, de la population des chefs lieux des Régions, des Cercles et des Arrondissements… Sans oublier nos Villages. BAMAKO…, oui mais avec le reste du pays aussi.
En plus Kita fait partie des Sites historique du MALI. Où parait-il, résident la branche aînée des descendants de SOUNDJATTA KEITA… ?
Moi, j’ai eu peur, je croyais que Kita veut son indépendance. Ouf ! Dieu merci, rien ne m’étonne dans ce pays.
Revoyez vos titres.
Bravo les jeunes de KITA, le Tigadèguè ne vous a pas bouché l’esprit. 😜😛😜😛Hormis CAPI et ses cousins fainéants de BAMAKO et KIDAL qui plombent le développement de ce pays, la jeunesse Malienne est dynamique et laborieuse !!
BRAVO KITA ET MERCI DE NOUS AVOIR DONNÉ UN BEL EXEMPLE DU “COMPTER SUR SOI”
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