En réaction au kidnapping des lycéennes nigérianes, la devanture de la Bourse du travail a servi de cadre hier jeudi, à un sit-in organisé par YELLEN AFRICA, Cri de cœur et leurs organisations partenaires de la société civile malienne. C’était en présence de président du Conseil national de la jeunesse malienne, Mohamed Salia Touré, du président mondial de la Jeune chambre internationale, Shine Baskaran, de la présidente d’AMNESTY International au Mali, Madame Keita Mariam Touré, des responsables des organisations et une foule de personnes.
Il y a de cela 2 mois, plus de 223 jeunes lycéennes Nigérianes âgées de 12 à 17 ans, ont été kidnappées dans la ville de Chibok par des combattants armés. Ses enlèvements ont été par la suite revendiqués par le groupe Boko haram. En organisant ce sit-in, Crie de cœur, YELLEN AFRICA et leurs organisations partenaires de la société civile malienne, décident de porter la voix de la jeunesse malienne pour soutenir nos sœurs du Nigeria à travers les actions des organisations nigérianes « Brin Back Our Girls et Hands Up ForHer ». Il s’agit de sensibiliser les autorités maliennes, les organisations internationales et les citoyens maliens sur les dangers auxquels font fassent les femmes plus particulièrement les jeunes filles. Il s’agit spécifiquement de prier et de soutenir nos sœurs Nigérianes qui ont été enlevées le 15 Avril 2013 ; de dénoncer les violences faites aux femmes au Mali ; de mobiliser la jeunesse malienne autour des questions Violences Basées sur le Genre (VBG) ; de sensibiliser les autorités politiques, religieuses et des organisations internationales sur les VBG ; de mobiliser les medias nationaux sur les enjeux de la communication pour lutter contre les VBG ; et d’inviter les groupes armés à cesser ces actes de violence envers les enfants.
Selon la présidente de la commission d’organisation, Hadeye Maïga, « chaque fille a le droit d’aller à l’école sans craindre pour sa vie. Nous savons que l’éducation des filles est l’un des meilleurs investissements que le monde peut faire dans la construction de sociétés saines et prospères ».
Selon la présidente d’AMNESTY international au Mali, Keita Mariam Touré, les autorités nigérianes sont restées sans réaction après avoir été informées du raid prévu par Boko Haram contre le Lycée. Elle dira aussi qu’un climat de confusion et de suspicion compromet pour l’instant les initiatives visant à obtenir leur libération. A la fin de sit-in, une déclaration a été faite par les organisateurs.
Jean Goïta