Kidal : Pas de référendum souverain!

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Comme je le craignais, il y a eu référendum partout au Mali sauf à Kidal, une région sous la coupole des ex-séparatistes de la CMA pour qui, Kidal n’est pas le Mali. D’où la discorde entre nous!

Si le OUI l’emporte, le Mali rentrera dans la 4ème République sans Kidal qui ne s’est pas reconnue dans ce scrutin national souverain qui pourtant devrait se tenir partout où s’exerce la souveraineté du Mali.

Depuis 2012, Kidal n’est malienne qu’en théorie alors que dans la pratique, elle est administrée par la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui y règne en maître incontesté et qui fait primer sa volonté sur celle du gouvernement depuis cette date : l’Etat ne peut rien faire à Kidal sans l’accord de la CMA qui est l’autorité suprême de facto de Kidal.

Kidal peut se prévaloir de sa non-participation au référendum pour conclure qu’elle ne se reconnaît pas dans la quatrième République et instrumentaliser cela à son bénéfice comme arme politique contre la souveraineté du Mali sur Kidal.

Notre avantage est que la souveraineté du Mali sur Kidal et tout le Mali est reconnue partout au monde. Cela pourrait s’écorcher avec cette nouvelle donne.

À moins qu’on ait officieusement accepté l’autonomie de Kidal qui serait désormais libre d’agir comme elle veut au sein du Mali comme par exemple, participer ou non à un référendum constitutionnel national souverain décidé par les hautes autorités du pays.

En tout cas, politiquement, il y’aura un avant 18 juin et un après 18 juin concernant le statut politique de Kidal au sein de la République du Mali.

Avant la transition, aucun gouvernement n’oserait organiser un référendum sans Kidal au Mali sans subir la foudre de l’opinion publique malienne.

Mystérieusement, avec la transition, l’inacceptable hier est devenue la norme : tout ce qui a été combattu hier est plébiscité aujourd’hui, alhamdoulilah!

Ce silence prouve la sérénité ou l’hypocrisie de l’immense majorité face à l’évidence de la délicatesse de la situation Kidaloise. Personnellement, je préfère penser que c’est de la sérénité et que ce peuple sait ce qu’il fait.

En ce qui me concerne, j’ai déjà alerté et j’ai fait mon devoir citoyen patriotique: je respecterai la volonté populaire qui a décidé ainsi et que le Mali soit selon cette volonté!

Moussa Djombana

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