La populace de Kéniéroba de la commune rurale de Bancoumana l’apprend à ses dépens. Elle souffre d’une cruelle crise d’eau. Depuis des années, cette bourgade manque de jus indispensable à la vie en cette période de grande chaleur. Cette année, la situation dépasse le seuil de la tolérance.
Depuis le mois de décembre, les puits sont presque à sec. Pour s’approvisionner, les femmes abandonnent tout à partir de 4 h du matin pour chercher ce liquide sans laquelle il n’y a pas de vie sur la planète Terre. Elles passent souvent toute la journée devant l’un des trois points d’eau pour abreuver une population estimée à environ 2000 habitants. Aujourd’hui, ces puits sont presque taris.
Avec cette galère, les habitants de Kéniéroba ne parviennent plus à satisfaire convenablement leur besoin. Prendre un bain quotidien relève de l’impossible dans cette belle bourgade. Ses habitants, plus que désolés et dépités, sont en sus confrontés à un manque d’hygiène notoire. Car, pour faire la cuisine, les femmes n’hésitent plus à utiliser les eaux impures, ou bien l’eau du fleuve bourrée de mercure à cause des maudits miniers, ces chasseurs de primes sans foi ni loi.
Là-bas, beaucoup de filles ont abandonné l’école pour la corvée d’eau : une source de conflit. Ici, avec cette maudite pénurie d’eau, les femmes de Kéniéroba ne peuvent plus mener d’activités rémunératrices. Sur ce, la pauvreté prend tout le village en étau. C’est pourquoi, les habitants de cette pauvre bourgade supplient les autorités, les Ong et les bonnes volontés à leur étancher leur soif.
IBK détient va-t-il voler au secours des habitants de Kéniéroba. En tout cas, ils ont soif. Sous peu, certains n’hésiterons pas à boire leurs U…
IBK, il est minuit !
Mister NO et Alou KÉÏTA