Un adage dit « le meilleur trésor au monde est la santé ». Mais ce vieux proverbe est longtemps jeté dans la poubelle au marché de Lafiabougou Sud, les pratiques d’hygiène laissent à désirer. Le marché répond aujourd’hui à la définition des 3D, pas 3 dimensions mais : Défections, Déjections et Déchets.
Ce sont des odeurs nauséabondes qui envahissent l’atmosphère du « souk » (mot arabe qui signifie marché) de Lafiabougou nord. Ce qui se passe dans ce marché est à la limite de l’inacceptable. Les produits maraîchers : feuilles de patates douce, salades et autres sont souvent à même le sol sur un vieux plastique lui-même troué en divers endroits et installé souvent près d’une flaque d’eau si non dans la flaque.
Les vendeuses on peut dire « sales » et leurs enfants à l’avenant se servent sans beaucoup de soins hygiéniques les clients des produits frais impropres à la consommation. Sur l’étale de la boucherie on y voit plus de mouches que de viande ; les poulets sont dans des nasses entassées les uns sur les autres dans leur fiente et sont gavés d’eau pour plus de poids à la vente. Les poissons de mer dans des conditions de conservation encore pires. Ici on perd l’envie de préparer le « thèbou djène » pourtant très prisé à Kayes.
Disons que l’absence de toute structure sanitaire et de contrôle des aliments met seulement nos vendeuses de « bactéries » en toute tranquillité ! Et pourtant on dit tous les jours «le ventre ne se lave pas », sinon il s’auto purge par des vomissements ou diarrhées qui dégénèrent facilement en cholera qui n’est autre que la maladie des mains et des aliments sales !
Mieux vaut prévenir que de guérir ! dit-on, alors il est temps de changer les comportements ; balayer le marché, dégager les ordures, installer suffisamment de latrines, contrôler et visiter le marché sont au tant de mesures d’urgence pour une préservation de la santé des consommateurs.
Moussa Pierre Diarra