Me. Kassoum Tapo : Difficile jeu d’équilibriste entre le militant, l’avocat et le politique

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Surfacturations de 29 milliards FCFA
Me Kassoum Tapo

Loin de nous, non initiés en droit, le sentiment de remettre en cause la force de l’argumentation juridique avancée par l’un ou  l’autre, nous essayons seulement de poser le problème en termes d’éthique et de lecture du citoyen lambda.

En effet, Me Kassoum Tapo a soutenu, dans sa dernière missive publiée dans le journal Le 22 Septembre en date  du 26 Janvier  2015, que le VGAL n’a pas le droit de saisir la justice, à un double point de vue, non seulement au regard des dispositions du décret n°08-485/P-RM du 11 Août 2008, mais aussi en application des dispositions de la loi n°2012-009 du 08 Février 2012 instituant le Vérificateur Général. En quoi cela gênerait-il Me Tapo ? Pourquoi s’en prendre au Vérificateur dont la moralité et le sérieux ne souffrent d’aucun doute? Cet acharnement cacherait-il quelque chose ou détournerait-il la justice de son objectif, celui de faire éclater la vérité toute la vérité rien que la vérité dans cette affaire ?

Pour rappel IBK a été plébiscité pour lutter  principalement contre la corruption et la délinquance financière, et pour résoudre la sempiternelle crise du nord du Mali. Après seize mois de gouvernance, ces deux questions cruciales, au lieu de trouver leurs solutions, se sont plutôt empirées. Le Nord du Mali est devenu un « No man’s Land » où jihadistes et indépendantistes se rivalisent d’ardeur et se disputent un territoire sous le nez et la barbe des forces Onusiennes et Françaises,  à l’absence totale ou partielle de l’État Malien.

Notre brillantissime avocat doit comprendre qu’au delà de la fonction, cette affaire  devait appeler en Tapo le militant et l’homme politique qu’il est. En tant qu’homme politique connu pour ses combats pour la Justice, il devait se souvenir que l’espoir que le Peuple a placé en IBK résultait surtout  de sa  promesse  de restaurer la dignité et l’honneur du Malien, de lutter contre la corruption en  dédiant 2014, année  de la lutte « implacable contre les délinquants financiers ». En acceptant de défendre cette scabreuse affaire, Me. Tapo, aura trahi son combat au FDR et les idéaux politiques pour lesquels il s’est toujours battu. Son acte équivaut à notre analyse  à une provocation  du Peuple et à une chienlit.

Le Peuple meurtri par ces scandales  ne saurait jamais tolérer à qui que se soit de défendre des pourfendeurs de notre économie. Le Président de la République en débarquant du Gouvernement toute celle et tous ceux qui sont indexés par les rapports ne donne t-il pas raison au VEGAL et à la Cour Suprême. Par ce geste il a non seulement écouté la voix de son Peuple, mais aura également rectifié le mauvais tir de sa gestion financière.

Le Vérificateur Général est le dernier rempart du Peuple contre ses prédateurs. Vouloir s’attaquer à cette autorité morale est un affront contre le peuple souverain et contre tous les combattants de la transparence et de la bonne gestion. ATT en a appris à ses dépens, car l’humiliation que son régime a fait subir au VEGAL Sidi Sosso Diarra a été l’une des raisons de la colère du Peuple contre lui en plus d’autres bourdes d’où la mutinerie du 22 mars 2012. Aucun loubard  ou gros bras  ne peut contre la volonté d’un  Peuple révolté.

« On peut tromper une partie du Peuple tout le temps et tout le Peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le Peuple tout le temps » disait à juste raison le président américain Abraham Lincoln.  Alors qui trompe qui ?

                                                                                                   Youssouf Sissoko

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2 COMMENTAIRES

  1. Mr le journaliste n’a fait que jouer son rôle. on n’a pas besoin d’apprendre le droit pour savoir que la simple chaussette ne coûte pas 20.000 cfa…..

  2. Monsieur le Journaliste savez vous le rôle d’un avocat?

    je pense non.

    Tapo est un professionnel du droit dont les fonctions traditionnelles sont, d’une part, de conseiller ses clients sur des questions juridiques, qu’elles soient relatives à leur vie juridique quotidienne, ou à des domaines plus spécialisés, et d’autre part, de les défendre en justice, en plaidant pour protéger leurs intérêts et, plus généralement, les représenter.

    C’est à la justice, en toute liberté qui doit trancher.

    Formez vous au lieu de mettre la plume de ce que vous ne connaissez pas.

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