Vente des immeubles de l’Etat et tueries de Juillet 2020 : Le procureur de la Commune III ouvre une enquête

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Le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Commune III, Mamoudou Kassogue, est décidé à faire toute la lumière sur la régulation formelle et les conditions dans lesquelles des biens immobiliers de l’État ont été cédés à des particuliers.

En effet, dans un communiqué en date du 29 avril, le procureur anti-corruption a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les conditions de vente de l’immeuble abritant l’Institut national des Arts et les tueries des 10 11 12 juillet 2020, lors de la contestation An-IBK.

« Depuis un certain temps, des rumeurs persistantes font état de la cession à des particuliers de l’immeuble abritant l’Institut national des Arts », le communiqué du procureur du Pôle économique et financier de Bamako. Et de relever dans la foulée que c’est dans les mêmes conditions que « d’autres biens immobiliers de l’État ont été cédés à des particuliers suscitant l’incompréhension des populations ».

En effet, en plus du bâtiment de l’INA, expressément cité dans le communiqué, l’enquête va, en principe, concerné également les bâtiments de la Direction nationale des impôts de Bamako, de la Direction régionale des Douanes, de la maison des avocats, de l’ex Direction régionale du génie rural, de l’ex ministère du développement, de la Direction nationale de la géologie, pour ne citer que ceux-ci. Tous ces bâtiments ont été vendus à des particuliers sous l’ère du régime défunt. Pour ce qui concerne la conduite de la procédure, le procureur a rassuré que l’opinion sera tenue au courant de ses évolutions à chaque étape.

Dans le même communiqué, le procureur Kassogue invite par ailleurs les victimes des événements des 10, 11, 12 juillet, qui n’ont pas encore été auditionnées, à se présenter à son cabinet pour être mis en rapport avec le juge d’instruction en charge du dossier. Cette invitation, ajoute le communiqué, est également adressée aux éventuels témoins pouvant contribuer à la manifestation de la vérité.

 

Amidou KEITA

 

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1 commentaire

  1. Monsieur le Procureur de la République quand le chercheur d’une aiguille a le pied sur cette dernière, il devient difficile de la retrouver, c’est ce qui se passe actuellement dans ce dossier; les bamanans disent “ni bignè kala gnininan sèn bè bignèkala kan, o bignè te yé”, c’est dommage que ce dossier serait difficilement dénoué, nous tournerons en rond pendant encore très longtemps, cela est indéniable, sinon vous connaissez les vendeurs et vous connaissez les acheteurs, nous croyons que le tour est déjà joué. En réalité, vous ne voulez pas aller au charbon ardent et c’est tout. Mais ce qui reste certain, ce dossier rebondira dans d’autres régimes et d’autres Républiques à venir, nous sommes certains que des fils conscients le dénouerons sans nul doute un jour, car il s’agit d’une grande injustice contre le peuple malien.

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