Troisième édition de la semaine de la justice : Le logiciel de gestion des dossiers judiciaires lancé

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Dans le cadre de la Semaine de la justice, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, garde des sceaux, Mamoudou Kassogué a procédé, le jeudi 16 janvier 2025, dans la salle de conférence de son département, au lancement du logiciel de gestion des dossiers judiciaires. C’était en présence du ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’administration, Alhamdou Ag Ilyène, du représentant résident de la Commission de l’Uémoa au Mali, Roberto Alexandre Vieira, ainsi que plusieurs personnalités de la famille judiciaire.

Pour le ministre de la Communication, la plateforme du système intégré de gestion des dossiers judiciaires s’inscrit dans le cadre des priorités des actions du gouvernement, qui font de la digitalisation de l’administration un moyen essentiel pour atteindre l’efficacité, la transparence et la confiance entre l’administration et le citoyen.

Et de poursuivre que cette ambition de l’Etat en matière de digitalisation de notre administration est matérialisée dans le nouveau projet de Politique nationale de développement de l’économie numérique qui est la continuité de “Mali Numérique 2020”.

“Le gouvernement de Transition a fait de la réforme et de la digitalisation de l’administration publique la pierre angulaire de toute réforme administrative, économique et sociale pour faire progresser le développement et fournir les meilleurs services, en rendant l’administration efficace par l’accélération du rythme de la transformation numérique“, a-t-il ajouté.A sa suite, le représentant résident de la Commission de l’Uémoa au Mali a précisé que le concours financier de sa structure entre dans le cadre de la mise en œuvre des projets pilotes du Programme régional de développement de l’économie numérique (PRDEN), dont l’objectif est de contribuer à l’accroissement de l’utilisation des services numériques dans les activités économiques et sociales au sein de l’espace communautaire.Prenant la parole, le ministre Kassogué a déclaré que le lancement du logiciel de gestion des dossiers judiciaires est incontestablement et indubitablement une des activités phares de cette 3e édition de la Semaine de la justice, car il marque un tournant décisif dans la modernisation de la justice de notre pays.

Il ajoutera que bien au-delà du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, cette activité est en droite ligne d’une volonté politique des plus hautes autorités pour la modernisation de notre administration, de façon générale, afin de faciliter l’accès de nos concitoyens à des services publics de qualité dans des conditions moins coûteuses et plus efficaces grâce à l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication.A cet effet, dira-t-il, après les premières mesures gouvernementales ayant abouti à la digitalisation des moyens de paiement concernant certaines prestations de l’administration, il est heureux de constater le passage à une autre étape, plus importante encore qui est celle de la digitalisation de l’administration elle-même.

“Le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme est très heureux d’avoir franchi un pas important dans cette migration du service public vers des outils plus modernes, pour être en phase à les réalités et les nécessités des temps modernes à travers lesquelles les usagers de l’administration se montrent de plus en plus exigeants quant à la qualité et l’efficacité des prestations fournies par les services publics”, s’est-il réjoui.

Il poursuivra que la justice malienne a amorcé, ces trois dernières années, une ère véritable de renouveau à travers des actions courageuses en de réformes et d’innovantes ayant concerné les structures, le cadre législatif et normatif, mais aussi les outils et les moyens pour l’amélioration de la qualité de la gouvernance. Après les premiers résultats issus de ces réformes qui sont très encourageants, il dira qu’il est utile de mettre l’accent sur le vaste chantier de la modernisation des procédures et des services dont l’impact permettra, à coup sûr, d’offrir à nos concitoyens un service public à la hauteur de leurs attentes.En effet, précise-t-il, les évolutions actuelles des sociétés humaines et les aspirations fortes des acteurs économiques et sociaux vers une digitalisation universelle du travail et des échanges, avec la montée en puissance de l’Intelligence artificielle déjà agissante dans nos interactions sur le web, viennent conforter les efforts entrepris par son département depuis 2017 par l’élaboration et la validation d’un Schéma directeur informatique intégrant déjà le développement d’un logiciel national de gestion des procédures et dossiers judiciaires, développé au niveau de l’Agence des technologies de l’information et de la communication (Agetic).Ce projet, poursuivra-t-il, nourri depuis 2017, est devenu, aujourd’hui, une réalité grâce à la contribution de tous les acteurs de la justice dont les représentants ont participé aux ateliers de conception des cahiers de charge et de développement de la plateforme numérique.Il a saisi l’occasion pour remercier le ministère de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’administration pour avoir autorisé et fortement encouragé l’Agetic à s’investir dans ce vaste chantier numérique afin de mettre à la disposition du système judiciaire ce merveilleux outil numérique devant permettre au système judiciaire de relever, à terme, les défis de la transparence, de la célérité, de l’efficacité, de l’efficience et de la durabilité dans la distribution de la justice dans notre pays.

“Le logiciel que nous lançons aujourd’hui est un système intégré de gestion des procédures et des registres des dossiers judiciaires depuis la première instance, c’est-à-dire le premier degré de juridiction, jusqu’au second degré en passant par les voies de recours”, a renchéri le Garde des Sceaux.A en croire le ministre Kassogué, la chaine de traitement inclura aussi bien les procédures civiles, commerciales, sociales et pénales que la police judiciaire et l’état-civil. Aussi, elle permettre de dématérialiser toute la procédure judiciaire depuis la requête et le procès-verbal jusqu’à l’établissement des pièces d’exécution et par extension, à la gestion de la détention.

      Boubacar Païtao

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