Trafic international de stupéfiants : Cinq ans de prison et 5 millions F CFA d’amende pour un Nigérian

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La Cour d’assises de Bamako, dans son audience du mercredi 10 mai 2015, a condamné Okoye Sunday, un Nigérian, à 5 ans d’emprisonnement ferme et une amende 5 millions de F CFA pour trafic international de stupéfiants.

Ces faits prévus et condamnés par l’article 95 de la loi n°78 du juillet 2001 portant contrôle des drogues et des précurseurs peuvent donner lieu à l’application de peines criminelles, a précisé le président de la Cour.

Les faits remontent à décembre 2013. Sur l’invitation d’un compatriote, M. Sunday s’était rendu à Ouagadougou (Burkina Faso). De retour à Bamako, il amena une porte en contre-plaque, qu’il a décidé ensuite de la transporter à Diboli à travers une compagnie de transport de la place.

Mais son colis suspect attira l’attention de quelques personnes, qui l’ont dénoncé à la police. Arrivés sur les lieux, les policiers ont découvert 15 briques de chanvre indien dissimulées à l’intérieur de la fameuse porte du Nigérian et procédèrent à son arrestation. A tous les niveaux de l’enquête, l’inculpé a reconnu sans ambages les faits de son chef d’accusation.

Ce fut le même cas devant la Cour d’assises. Mais il a soutenu que son agissement s’expliquait par une nécessité de besoin d’argent. Une explication qui n’est pas parvenue à convaincre le ministère public qui a demandé à la Cour de retenir la peine maximum contre lui. Il a été condamné à 5 ans de prison et une amende de 5 millions de F CFA.

Un verdict un peu sévère pour la défense, qui pense que la nationalité de son client a beaucoup influencé sur le verdict.

Youssouf Coulibaly

 

Encadré

C’est quoi la contumace ?

Une condamnation par contumace est une condamnation prononcée par un juge à l’issue d’un procès, lorsque l’accusé ne comparait pas ou s’est échappé avant que le verdict soit prononcé. L’accusé prend toujours la peine maximum. Mais il faut reconnaître que toute personne condamnée par contumace est automatiquement rejugée après son arrestation, sans que cela porte atteinte à ses droits d’aller en appel puis en cassation, précise Me Modibo Sylla.

Y. C.

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