Organisée par le bureau d’Avocat sans frontières Mali, en collaboration avec l’Union européenne et Avocats sans frontières France, la table ronde en faveur des responsables de la chaîne pénale a regroupé une dizaine d’acteurs de la police nationale, de la gendarmerie, des surveillants de prison, la garde nationale et des juristes.
Il s’agissait, pour les organisateurs, d’imprégner les décideurs sur les recommandations issues des deux jours de formation visant à renforcer les capacités des acteurs intervenant dans les droits humains afin d’assurer le rôle de relais pour une prise de conscience sur les libertés fondamentales et le rôle de la chaîne pénale pour l’atteinte des objectifs en matière de la liberté.
Le président d’Avocats sans frontières Mali, Me Seydou Doumbia, s’est réjoui de la qualité des formateurs et de l’engagement des participants à pallier le déficit en matière de liberté humaine qui s’est étalé entre les acteurs et les détenus. “Ce cadre permettra aux responsables de prendre en compte les insuffisances et faire la lumière sur les pratiques judiciaires afin de dégager des voies pour une meilleure prise en compte des droits des personnes détenues”, a-t-il expliqué.
Jean-Claude Nicod, membre d’Avocats sans frontières France, a estimé que les domaines d’intervention des hommes de droit restent les mêmes. “Nous avons la responsabilité de mettre nos forces en commun pour aider les personnes en difficultés. La meilleure appréhension des droits et libertés favorise un monde de paix et sans violence. La liberté est un besoin lié à l’humanité”, a-t-il fait remarquer.
Bréhima Sogoba
