Le Ministère de la Justice vient de valider son programme d’urgence pour la mise en œuvre de l’accord d’Alger. Il a impérativement besoin de 27 milliards de F CFA.
Pour jouer sa partition dans la mise en œuvre de l’accord de paix issu du processus d’Alger, le ministère de la Justice a mis en place un “Programme d’urgence pour le renforcement du système judiciaire et de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger (PU-RSJ-MOA) “.
Pour savoir où il en est avec sa mise en œuvre, il a commis une équipe de consultants, à charge pour elle de l’évaluer. Cette équipe a rendu ses conclusions le week-end dernier, au cours d’un atelier.
Le rapport, intitulé, “Evaluation à mi-parcours du programme d’urgence pour le renforcement du système judiciaire et de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger”, a été élaboré, selon les consultants, du 24 décembre 2018 au 26 février 2019 à Bamako et dans deux régions d’exécution du PU. Il contient 89 pages avec 7 chapitres.
Le but de l’étude était d’évaluer le programme, examiner sa pertinence et faire l’état des lieux. Le financement de ce programme d’urgence s’élevait à de 59 960 000 000 F CFA dont 32 898 000 000 F CFA sont acquis et 27 062 000 000 étaient à rechercher. Sur les 88 activités prévues, 51 ont été entièrement réalisées, soit un taux d’exécution du plan d’action de 58 %.
La justice représente un enjeu stratégique dans la résolution de la crise multidimensionnelle que notre pays traverse. Elle devrait être un instrument d’intermédiation dans les rapports sociaux et un gage de paix sociale.
Quel rôle pour la justice dans la mise en œuvre de l’accord de paix issu du processus d’Alger ? Qu’est ce qui a été fait et qu’est ce qui reste à faire ? Voilà des questions que le ministère de la justice a soumises à des consultants qui se sont penchés sur la question.
Fatoumata Kane