Syndicat national des greffiers du Mali en grève : L’occasion fait le larron

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Après les deux syndicats de la magistrature (SAM et SYLIMA) qui observent une grève illimitée depuis le 18 janvier dernier, c’est désormais celui des Greffiers, Secrétaires de greffes et parquets qui viennent de déposer un préavis de grève  pour les 15 et 16 février 2017.

Le SYNAG et ses collaborateurs réclament eux aussi plus d’avantages… financiers.

Dans son préavis de grève, le SYNAG réclame entre autres : l’octroi d’indemnités de participation à la judicature aux greffiers et aux secrétaires de greffes et parquets,  la relecture du décret n°95- 211 du 31 mai 1995 portant tarif des frais de justice en matière pénale et du décret n° 95-255 du 30 mai 1995 portant frais de justice en matière civile et commerciale et l’évaluation des ressources financières générées par la justice. Il exige également l évaluation d’un guide de greffe ; la  relecture de l’ordonnance n°05/104 du 22 juin 2005 portant statut du personnel des greffes, secrétaires de greffes et parquets pour une nouvelle qualification professionnelle commençant par la maîtrise en droit, complétée par une formation professionnelle de deux ans (BAC plus 6) à l’institut de formation judiciaire. En plus, le SYNAG demande le changement de l’appellation « secrétaires de greffes et parquets » en « assistants des greffes et parquets ».

Enfin, le Syndicat National des Greffiers, Secrétaires de greffes et parquets exige l’exécution des doléances retenues au cours du Dialogue national sur la justice tenu du 10 août au 10 octobre 2016.

Il faut par ailleurs signaler que cette grève que projettent les greffiers vient après celle ‘’illimitée’’ qu’observent depuis le 18 janvier dernier le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (SYLIMA). Ceux-ci réclament entre autres, la revalorisation de la grille salariale, la hausse de leurs indemnités de logement, la prime de mouture, le décret d’application de la loi qui aligne la Cour suprême sur les autres institutions, l’élargissement du décret de 2014, l’installation officielle des chefs de juridiction et de parquet, la gestion du plan de carrière des magistrats, l’application de l’article 8 du statut des magistrats.

L’occasion fait le larron dit-on. Il est permis de croire que le Syndicat National des Greffiers, Secrétaires de greffes et Parquets (SYNAG) à travers son préavis de grève programmée pour les 15 et 16 février n’a d’autre but que de profiter de cette grève ‘’illimitée’’ des magistrats pour montrer que lui aussi, a des ‘’muscles’’ et des doléances à faire prendre en compte.

Après (ou pendant) donc ces grèves des magistrats, des greffiers, secrétaires de greffes et parquets, faut-il s’attendre à celle des huissiers ? Qui sait ?

Djibril Kayentao

 

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1 commentaire

  1. Tu as une manière méprisante de faire allusion aux greffiers. On sent que tu n’as aucune connaissance de la nomenclature de la chaîne de distribution de la justice. Comment peux-tu penser que dans un souci d’apaiser le secteur de la justice qu’on ne pense qu’à soulager les magistrats pendant qu’ils font tout avec les greffiers. Tout jugement, tout acte posé par un magistrat sans l’assistance et ne comportant pas la signature du greffier est nul et de nul effet. Le greffier est la cheville ouvrière du tribunal. C’est injuste de le laisser à la traîne quand on veut assurer une saine distribution de la justice. Soyons sérieux

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