Le Réseau des jeunes juristes défenseurs des droits humains (RJJDDH) œuvre activement pour la promotion, la défense des droits humains, et la réforme des conditions d’accès aux professions juridiques et judiciaires a renouvelé son instance dirigeante le samedi 21 décembre 2024. C’était à la Faculté des Sciences Administratives et Politiques de Bamako (FSAP), sur la colline de Badalabougou.
L’objectif de ce renouvèlement de l’instance dirigeante (Comité de gestion) du RJJDDH est de dynamiser la promotion des droits humains au sein du réseau. C’est dans cette optique qu’un nouveau bureau composé d’une vingtaine de membres a été mis en place pour un mandat d’une année et dont la présidence sera désormais assuré par Aliou Zakaria qui était précédemment vice-président du bureau sortant. En effet, cette élection des nouveaux membres du Bureau exécutif du RJJDDH a été fait dans un cadre démocratique et participatif.
Dans son intervention, le tout nouveau président, s’est engagé à poursuivre et à renforcer les initiatives qui ont fait leurs forces. « Nous allons travailler sans relâche pour promouvoir la justice, l’égalité et les droits humains pour tous », a-t-il souligné. Tout en précisant que leur mission est claire et qui est celle de défendre les droits humains de ceux qui ne peuvent pas se défendre eux-mêmes et être là voix des sans voix.
Faisant le bilan des activités qu’ils ont pu réaliser au cours de leur mandat, le chargé de communication du précédent bureau, Souleymane A. Maiga, a certes souligné qu’il y’a eu des retards dans la mise en œuvre du plan d’actions mais qu’après sa validation le réseau a eu à faire plusieurs activités qui sont entre autres des plaidoyers, faire passer des messages dans le cadre des campagnes de sensibilisation, permettre aux étudiants en master d’obtenir des attestations pour participer aux recrutements de la fonction publique. Ce qui a permis à beaucoup d’entre eux de passer le concours de la magistrature. Dans le cadre de la campagne de sensibilisation, le réseau a également fait une collecte de témoignages de 300 femmes en milieu universitaire pour connaître leurs difficultés, la représentativité des femmes au sein du Barreau et de la Magistrature. Aussi, l’organisation d’une conférence débat sur l’accès des femmes aux fonctions juridique et judiciaire. De même, l’organisation des rencontres de mobilisation dans les universités publiques et privées d’où la participation de plus de mille (1.000) étudiants. Aussi, l’organisation d’une séance de formation sur les questions liées aux violences basées sur le genre en milieu universitaire.
Par ailleurs, rappelons que l’élection des nouveaux membres du réseau a été fait après l’organisation d’un « Flash Mob » sur le thème : Lutter contre le harcèlement sexuel en milieu universitaire. Il s’agit d’une mobilisation des étudiants et membres du réseau dans un espace stratégique à la Faculté des Sciences Administratives et Politiques (FSAP) pour une performance artistique et éducative visant à interpeller l’opinion publique pour la lutte contre le harcèlement en milieu scolaire, à travers des messages sur des pancartes. Ainsi, on pouvait lire entre autres des messages comme : “Pas de place pour le harcèlement sexuel dans nos campus. Agissons maintenant.” “Le harcèlement sexuel, c’est un crime, pas une erreur. Tolérance zéro.” “Le pouvoir n’est pas un droit de harceler. Stop à l’abus d’autorité.”
Khadydiatou SANOGO/maliweb.net