Reprise du procès SANOGO : les procureurs chargent, les victimes s’impatientent, silence du ministre de la justice

3

« L’Etat malien manque de volonté politique pour juger Amadou Haya Sanogo ». C’est du moins ce que pense l’Association malienne des procureurs et poursuivants du Mali. Selon son président, Cheick Mohamed Chérif Koné, le gouvernement est « le seul responsable » du retard lié à la tenue du procès de l’ex chef de la junte militaire en 2012. Le ministre de la justice, Garde des sceaux se refuse à tout commentaire sur la question. En attendant, les familles des victimes s’impatientent et exigent la reprise du procès.

Amadou Haya Sanogo et ses 17 co-accusés sont poursuivis par la justice malienne pour l’assassinat en 2012 de 21 bérets rouges non loin de Kati. Les accusés et les familles des victimes réclament la reprise du procès.

Cette déclaration de Cheick Mohamed Chérif Koné intervient au moment où de nombreux Maliens s’interrogent sur les raisons du retard dans la reprise de ce procès. Amadou Haya Sanogo est-il le principal responsable de la disparition des 21 bérets dans le cadre du contrecoup d’Etat de 2012. Si « oui », qui sont ses complices ? Si « non» qui sont les vrais commanditaires ? Difficile en ce moment de répondre à ses questions et à bien d’autres.

Le procès qui s’est ouvert en novembre 2016 à Sikasso, devrait reprendre en décembre de la même année. Mais près de trois ans après, victimes et accusés réclament la reprise du procès pour « une justice transparente et équitable ».

Pour l’Association malienne des procureurs et poursuivants du Mali, « le gouvernement est le seul responsable de ce retard ». « L’arrêt de renvoi devant la cour d’assises est effectif, les magistrats du siège sont prêts pour l’instruction définitive du dossier », a déclaré Cheick Mohamed Chérif Koné dans une interview accordée à nos confrères de « L’Indépendant ». Pour le président de l’Association malienne des procureurs et poursuivants, le dossier Sanogo a été politisé.

Le magistrat plaide pour une reprise de ce procès conformément aux engagements pris par le Gouvernement devant la Communauté Internationale.

En détention depuis le 23 novembre 2013, Amadou Haya Sanogo est accusé d’enlèvement, d’assassinat et complicité d’assassinat.

Les proches des 21 bérets rouges disparus demandent aussi à leur tour justice. Ces derniers également accusent le gouvernement d’être « la cause du blocage du procès».

Cependant, ils affirment qu’ils ne sont pas au courant de la disponibilité du résultat des testes ADN au niveau du laboratoire Mérieux.

SOurce: studiotamani.org

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. SANOGO AVAIT EXPLICITEMENT DÉCLARÉ QUE TANT QU' IL SERA SUR PLACE, AU POUVOIR, PAS QUESTION D' ACCORD DE DEFENSE AVEC LA FRANCE, NI DE SOLDAT FRANCAIS AU MALI.

    CHER INCONNU, CHERS MALIENS,

    DANS L’ ARTICLE IL EST ÉCRIT :

    1 – ” Cependant, ils affirment qu’ils ne sont pas au courant de la disponibilité du résultat des testes ADN au niveau du laboratoire Mérieux…”

    CE ” laboratoire Mérieux” EST -IL LE SEUL LABOIRATOIRE AU MONDE DOTÉ DE CETTE EXPERTISE..???

    EN PRINCIPE , LES ÉCHANTILLONS DEVRAIENT ETRE ENVOYÉS DAN DEUX AUTRES LABORATOIRES INDÉPENDANTS , TOUT JUSTE POUR GARANTIR LE SÉRIEUX DE L’ EXPERTISE.

    CE ” laboratoire Mérieux” FAIT BIEN DE JOUER AVEC L’ ÉTAT MALIEN AVEC Á SA TETE DES MINUS-HABEN ET DES VRPs (Vendeur, Veprésentant et Placier) DE LA FRANCE.

    J’ ACCUSE SANOGO DE LÁCHETÉ.

    SANOGO AURAIT ÉTÉ LE PLUS GRAND MALIEN DES DEUX MILLÉNAIRES PASSÉS , EN LIQUIDANT TOUTE CETTE CLASSE POLITIQUE QUI A MENÉ LE MALI AU BORD DU GOUFFRE.

    MAINTENANT, SANOGO PAYE POUR CETTE LACHETÉ DE N’ AVOIR PAS FUSILLÉ LA SECTION MALIENNE DE LA FRANCAFRIQUE.

    JE ME RAPPELLE BIEN QUE SANOGO AVAIT DÉCLARÉ QU’ IL REFERAIT LE COUP D’ ÉTAT SI ENCORE LES CONDITIONS ÉTAIENT RÉUNIES.
    VRAI, IL N’ ÉTAIT PAS ENCORE ARRETÉ..

    2 – ” « L’Etat malien manque de volonté politique pour juger Amadou Haya Sanogo ». ”

    AINSI, LA QUESTION SANOGO EST POLITIQUE: LA FRANCE, LA CEDEAO -ASSOCIATION DE VRP (vendeur, représentant et placier) DE LA FRANCE ET LA SECTION MALIENNE DE LA FRANCAFRIQUE SONT FORTEMENT IMPLIQUÉES.

    TOUTE L’ ARMÉE MALIENNE ÉTAIT AU COURANT DE LA PRÉSENCE DEMERCENAIRES ÉTRANGERS NOIRS Á BAMAKO(IVOIRIENS, BURKINABÉ, LÉGION ÉTRANGERE FRANCAISE) ET UNE BONNE PARTIE DE LA POPULATION BAMAKOISE EN A TÉMOIGNÉ.

    NOUS ESPÉRONS QUE LE “SANOGO” SUIVANT LIBERERA LE MALI DE SES 10 000 FONCTIONNAIRES CORROMPUS, APATRIDES, LARBINS FRANCAFRICAINS, CELA PAR PENDAISON.

    LA QUESTION SANOGO EST POLITIQUE CAR LA SURVIE DU RÉGIME “DÉMOCRATIQUE” EN DÉPEND.

    L’ ERREUR COMMISE PAR SANOGO SERA RECTIFIÉE AU PROCHAIN COUP D’ ÉTAT AU MALI.

    N’ AYONS PAS PEUR DE COUP D’ ÉTAT MILITAIRE AU MALI, PUISQUE LE RÉGIME CORROMPU FRANCAFRICAIN MALIEN LUI NON PLUS N’ A PAS EU PEUR DE FAIRE L’ APOLOGIE DE LA VIOLATION DE L’ ARTICLE 118 DE NOTRE CONSTITUTION, SACHANT TRES BIEN QU’ IL CONSTITUE LE SYSTEME IMMUNITAIRE DE L’ ÉTAT MALIEN UNITAIRE, LE SYSTEME IMMUNITAIRE DE LA NATION MALIENNE.

  2. Si le magistrat Chérif Kone dit que le Gouvernement est le seul responsable du blocage du procès des ex éléments de la junte , concernant leur incarcération dans le dossier des bérets rouges assassines, c’est vrai, sauf qu’il n’a pas dit l’essentiel qui est de reconnaître que la Justice elle même est partiale dans ce dossier criminel . L’enquete depuis son ouverture n’a concernée que ceux qui ont été attaqués (Général Sanogo et ses hommes), par les auteurs du contre coup d’Etat. Cette omission volontaire ne devrait pas attendre le procès . Les auteurs du contre coup d’Etat ont à leur passage tué des innocents sur leur passage. Ces victimes n’ont pas droit à la justice ? Pourquoi détacher ce volet important qui est le point de départ de ce qui est arrivé dans cette affaire malheureuse et honteuse. Est-il normal que la détention préventive dure plus de 5 ans ? Une chose est claire, le Général Amadou Haya SANOGO et ses compagnons sont des détenus encombrants du pouvoir IBK en place dont ils sont artisans comme bien d’autres à son accession au pouvoir. Nous disons que si le procès n’est pas à l’ordre du jour, que les présumés auteurs soient mis en liberté provisoire puisqu’ils remplissent les conditions indispensables à cette mesure . Une chose est sure , ceux qui sont dans le box des accusés ne seront pas tous retenus dans les liens de la prévention . Ceux qui seront acquittés se retourneront contre l’Etat qui ne fera que saigner le trésor public, souffrant déjà des scandales financiers à répétition du régime IBK.

Comments are closed.