L’ouverture rapide de ce procès permettra aux victimes de faire un pas important vers une justice dont elles ont grandement besoin après la sanglante répression des manifestants.
Le procès étant l’affaire des hommes s’accompagne souvent de lenteurs. L’impératif de célérité fait souvent dire : « Le temps qui passe, c’est la vérité qui s’enfuit ».Sans doute le débat sur le droit d’être jugé dans un délai raisonnable agite les milieux intellectuels. Si la célérité n’est pas la précipitation, elle confère au processus pénal un rythme aussi rapide que possible, sans porter atteinte aux principes fondamentaux de l’ordre juridique comme la présomption d’innocence et les droits de la défense. Elle se fonde d’abord sur l’intérêt de l’opinion publique qui réclame un châtiment rapide; ensuite elle est également indispensable pour une bonne obtention des preuves et enfin la célérité va dans le sens des justiciables: de la victime dont il faut hâter l’indemnisation et de la personne poursuivie car au bout d’un certain temps la défense devient malaisée. En d’autres termes, le retard à rendre la justice peut être vécu comme une frustration aussi bien par l’opinion publique que par les prévenus qui souhaitent être fixés sur leur sort, et bien entendu les victimes et parents de victimes qui attendent qu’on leur rende justice et que le préjudice subi soit réparé.
Ce combat, Jeamille Bittar, une des personnalités les plus en vues du M5 RFP, en fait sien. Dans une interview accordée à Kati 24 lundi dernier, il juge le temps long et émet l’ardent souhait que la transition ne se referme pas sans honorer la promesse de rendre justice dans cette affaire de répression sanglante des manifestants de l’opposition. Les 11, 12 et 13 juillet 2020 la confrontation se durcit entre le président, Ibrahim Boubacar Keïta, et les contestataires menés par l’imam Mahmoud Dicko. La crise plonge ses racines dans l’inaction du régime en proie à des tueries massives des populations perpétrées par les groupes armés, l’exaspération face à une corruption rampante et l’inertie d’une économie plombée par l’état d’urgence sanitaire lié au Covid-19. Outre, le traficotage des résultats issus d’élections législatives qui a vu peser sur la Cour constitutionnelle des soupçons de favoritisme au bénéfice du parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali (RPM), en lui accordant plus de sièges de députés.
Pétri de l’idéal de faire du Mali le pays le plus agréable de la terre et soutenu par des valeurs comme le respect et le sens du commun, l’équité et la justice, Jeamille Bittar accepte bien volontiers d’accomplir un voyage dans l’actualité brulante malienne et internationale chaque fois qu’il est sollicité. Une liberté de ton et de style qui lui vaut parfois les critiques acerbes de ses détracteurs.
Fanfan
la fin de ce regime illegal et illegetime des bidasses approche. Chacun se cherche.
Apres la sortie de choguel, c’est celle aujourd’hui de bittar.
Mais bittar sait tres bien que ceux qui ont tirer sur ces enfants sont au pouvoir aujourd’hui.
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