Rentrée des cours et tribunaux 2017-2018 : IBK promet une justice forte

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Ibrahim Boubacar Keita

La Cour Suprême de Bamako a abrité hier la rentrée des cours et tribunaux 2017-2018.  La cérémonie était placée sous la haute présidence du président de la République Ibrahim Boubacar Keita, président du Conseil supérieur de la magistrature. Le thème de cette rentrée judiciaire était: ” l’indépendance du juge, c’est protéger la liberté des citoyens”.

Cette cérémonie solennelle a enregistré la présence du Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga et de plusieurs membres de son gouvernement. La présente  rencontre lance officiellement les activités des cours et tribunaux au compte l’année 2017-2018. Plusieurs questions étaient à l’ordre du jour : l’insécurité, les atteintes à la pudeur, les enlèvements des juges,  auxquels notre pays est confronté.

Dans son  allocution  le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, président du Conseil Supérieur de la Magistrature,  a rappelé son ambition pour l’institution judiciaire. Des ambitions à la hauteur de l’excellence des hommes et des femmes qui font vivre et qui l’incarnent dans leurs décisions quotidiennes et leur vocation. ” Mon rêve pour le Mali, est un Etat de droit véritable et non de factice” a insisté le Chef de l’Etat. Selon le Premier Magistrat de la nation, la justice, c’est d’abord l’intelligence des juges. ” Une justice toujours exemplaire et efficace, c’est une exigence morale, c’est une exigence démocratique, c’est une exigence tout simplement humaine.  Cette justice a besoin certainement d’être confortée dans l’éminence de son rôle et dans les moyens qui lui sont donnés ” a souligné IBK.

Le Chef de l’Etat s’est félicité des progrès accomplis par les juridictions du Mali au cours de l’année judiciaire écoulée. Dans la perspective de la tenue prochaine dans notre pays d’un colloque sur le foncier au Mali organisé par la famille judiciaire , un mal qui gangrène notre société,   IBK a assuré l’institution judiciaire que l’Etat prêtera une attention particulière aux recommandations et conclusions qui seront issues de ce colloque. Par rapport  à la situation sécuritaire,  le Chef de l’Etat a indiqué que malgré le renforcement des dispositions sécuritaires en moyens humains et matériels ainsi que des capacités opérationnelles de nos forces de Sécurité,  ma persistance des vols qualifiés,  des abus de confiance et des crimes de sang demeure préoccupante. Le gouvernement  à travers le programme de relance du recrutement de magistrats, le président de la République a  assuré les magistrats par rapport à l’indépendance du pouvoir judiciaire notamment à travers le Conseil Supérieur de la Magistrature et l’opérationnalisation des Cours Administratifs d’appel. En renouvelant la confiance de la nation   malienne à la famille judiciaire malgré les nombreux défis,  le président de la République a exhorté nos juridictions à redoubler d’effort afin que les droits et libertés soient sauvegardés. ” Toutes les mesures seront prises par le Gouvernement au cours de l’année 2017 pour améliorer vos conditions de travail attestent de cet engagement de l’Etat à vos côtés ” a bien souligné le Chef de l’Etat.

Le président de la Cour Suprême, Nouhoum Tapily, a remercié le président IBK pour tout son soutien envers la justice malienne et réitéré le soutien  de la famille judiciaire pour la construction du  pays. Il a exhorté ses collègues à la renaissance de la justice  afin de porter haut  le drapeau du Mali dans le monde entier

« Les juges maliens sont humiliés par les personnes de mauvaises volontés. Toute personne a droit à la liberté et cela passe par l’indépendance du juge. Sans indépendance du juge, point de liberté des citoyens, c’est une honte totale pour le pays. Nous devons mettre un voile sur la liberté humaine. Il faut que le juge malien soit soutenu afin de libérer notre justice »,  a affirmé le rapporteur général de la Cours Suprême du Mali, Djibrila Maïga.

Le procureur général de la Cours Suprême, Wafi Oua Gadeye a invité le président de la République à prendre toutes les dispositions pour éviter l’enlèvement des juges dans certaines zones du pays.

Adama Diabaté, stagiaire

 

 

Deuxième session  de la Cour d’assises à Bamako :

76 affaires inscrites au rôle

Les travaux de la deuxième session de la Cour d’Assises débuteront  ce matin à la Cour d’Appel de Bamako.
Les représentants du département de tutelle ainsi que de nombreux membres de la famille judiciaire seront présents pour émailler cet exercice judiciaire. Elle durera un mois.
Au total, 76 affaires sont inscrites au rôle.
Les infractions dominantes sont:
13 dossiers sur le Viol, viol en bande, viol et complicité, 10 dossiers pour l’Association de malfaiteurs, vol qualifié et complicité, Atteinte à la pudeur soit 5 dossiers.
Il faut ajouter 5 dossiers de Faux, usage de faux et escroquerie, 6 affaires de Pédophilie.
Coups mortels au nombre de 7 dossiers,  2 dossiers d’Infanticide, infanticide et complicité.
Appartenance à un groupe de combat, acte de terrorisme soit deux dossiers et enfin le Trafic de drogue, offre de drogue à haut risque en vue d’une consommation personnelle figure sur deux dossiers.

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3 COMMENTAIRES

  1. Je n’ai aucun doute quant à la sincérité et la bonne foi du président IBK de doter le Mai d’une justice forte. Mais les maliens ne veulent pas d’une telle justice.En effet La première source de droit est la morale d’un peuple. Il faut le dire sans faux fuyant les maliens ne sont pas du tout de bonne moralité. Cela n’est pas la faute de l’Etat. Le malien a esprit égocentrique qui ne voit que son intérêt. Le problème de justice au Mali n’est pas institutionnel mais sociétal. C’est la triste vérité.

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