On s’attendait à d’autres arrestations dans le cadre du projet de déstabilisation de la Transition, dont avaient parlé les plus hautes autorités. Après bientôt plus d’un mois, un silence lourd de doute et d’appréhensions s’est installé
Lors de sa dernière mission d’évaluation, la CEDEAO avait demandé que la justice fasse rapidement son « travail » par rapport au « projet de déstabilisation de la Transition » et que les personnalités qui ne se reprocheraient rien soient libérées ».
Par ces indications contenues dans les propos de plusieurs officiels de la CEDEAO, l’on perçoit que l’organisation ouest-africaine semble avoir des indices sur la légèreté des charges retenues par le Procureur de la République.
En effet, depuis son communiqué dénonçant des indices plutôt flasques comme des histoires de « viandes sacrificielles », « marabout puissant », « réunions nocturnes », etc, l’on se posait des questions sur le caractère politique ou judiciaire du dossier en cause.
Et les seuls éléments pouvant étayer la religion de l’opinion est de voir par exemple le Procureur ordonner d’autres arrestations de personnes suspectes. Ce n’est pas le cas depuis lors.
L’on se retrouve donc devant un projet de renversement des institutions de la Transition avec à la manette seulement six personnes, dont l’ancien Premier ministre, Dr Boubou Cissé que le Procureur dit « introuvable », alors que ses avocats le disent en « lieu sûr ».
En effet, le silence qui s’est installé dans ce dossier, depuis lors, incite à poser certaines questions récurrentes. Pourquoi pas un seul militaire n’est concerné dans cette affaire ? Pas un seul policier, alors que les renversements de régimes mettent souvent en action ces corps habillés détenteurs de la force armée ? Pourquoi depuis le 5 décembre, que ce « complot » a été éventré, aucune autre personnalité du monde politico associatif n’a été citée ou inculpée, alors que les autorités de la Transition dénoncent souvent une adversité dans ces milieux ? Pourquoi aucun autre élément, si petit-soit-il, de l’enquête n’ait été communiqué à l’opinion pour conforter le début de réquisitoire du Procureur de la République ?
Il faut avouer qu’avec autant de questions sans réponse et le silence qui prévaut, l’opinion sera portée à croire la thèse des avocats de l’ex-Premier ministre Boubou Cissé. Les déclarations de Me Kassoum Tapo et ses confrères selon lesquelles «ce dossier est vide », « ce sont les ambitions de présidentiable du Dr Boubou Cissé qui lui valent ces accusations grotesques et sans fondement » finissent par susciter un brin de crédit.
C’est en pressentant que ce dossier a besoin de clarifications urgentes que les officiels de la CEDEAO ont donné de la voix, en souhaitant que la justice fasse son travail, et, avec diligence. L’on ne peut que plaider pour que la machine judiciaire du Mali mette le turbo pour édifier l’opinion et permettre que le jeu démocratique normal reprenne son droit de cité. Surtout que de telles accusations polluent la sphère politique et alourdissent les suspicions préjudiciables à de bonnes élections.
Boubou SIDIBE /Maliweb.net
Mr Sidibé, soyez sérieux. si on veut barrer la route à Boubou, c’est facile, on a pas besoin de ça qui compromet le pouvoir. Vous pondez des choses parce que ils faut pondre.
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