Procès Sanogo: dans les faits, qui a est accusé de quoi ?

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Amadou Haya Sanogo

Ils sont 17 à la barre pour répondre des crimes d’enlèvement, d’assassinat et de complicité. Alors, dans les faits, qu’est ce qui est reproché exactement au général Amadou H. Sanogo et ses coaccusés ?

Parmi les accusés, trois sont déjà passés aux aveux depuis l’instruction du dossier par le juge Yaya Karembe. Il s’agit notamment de l’adjudant-chef Fousseyni Diarra dit Fouss, de Tiemoko Adama Diarra et de Mamadou Kone.
Selon nos informations, c’est à ce dernier que la liste des 21 bérets rouges à exécuter a été remise. Mais tous ont reconnu avoir participé à l’enlèvement et à l’assassinat des 21 commandos para.

En avouant devant le juge Karembé, ils vont ont aussi fait plonger Lassana Singare Cheickna Siby comme étant parmi ceux qui ont tiré des rafales sur les 21 commandos parachutistes dans le charnier de Diago. Et Issa Tangara comme celui qui se serait occupé de l’enlèvement de certains militaires de leur lit à l’hôpital Gabriel pour les transporter à leur lieu d’exécution. Selon un avocat de la défense, ce sont les six personnes que le parquet présente comme les auteurs de l’enlèvement et de l’assassinat des bérets rouges.

Ont-ils commis ces crimes d’eux-mêmes ou recevaient-ils des ordres ? C’est la grande question à laquelle il faut répondre lors de ce procès qui peine à démarrer sérieusement.
Aujourd’hui, tous les yeux sont tournés vers le général Amadou Haya Sanogo même s’il est accusé de complicité d’enlèvement et d’assassinat au même titre que les onze autres accusés.

Durant toute la procédure, Sanogo a nié son implication dans cette affaire. Mais difficile d’y croire, selon un avocat général à Bamako. En effet, au moment des faits le capitaine, devenu subitement général, était le seul maître du pays malgré l’existence des autorités de transition. Selon une source proche du dossier, la tentative de contre coup de force ayant été organisée contre Sanogo lui-même, il est impossible qu’il ne soit au courant de l’exécution des 21 hommes.

S’agissant de Christophe Dembélé, qui accompagnait fièrement Sanogo dans tous ses déplacements et d’Amadou Konare, longtemps présenté comme le numéro 2 des putschistes répondront aussi des crimes de complicité d’enlèvement et d’assassinat. Pareil pour Siméon Keïta, cet ancien secrétaire général du syndicat de la police et ayant déjà été condamné à trois de prison en 2014 à Bamako.

Blonkoro Samake, cet homme ayant dépassé l’âge de la retraite et ancien directeur régional de la gendarmerie à Bamako, est aussi réputé être très proche du général. Selon l’accusation, la liste des personnes à abattre a transité par lui avant d’atterrir dans les mains de Mamadou Kone.

Autres figures de la transition: le général Yamoussa Camara, alors ministre de la défense, et Dahirou Dembele, ancien chef d’état-major. Ils sont également poursuivis pour complicité d’assassinat. Selon des sources à la Cour d’Appel de Bamako, les deux responsables de l’armée avaient tenté de dissimuler la disparition des 21 bérets rouges à travers la signature de plusieurs documents qui laissent croire qu’ils ont été déployés dans le nord du Mali pour combattre les terroristes. Malheureusement pour eux, les corps de certains de ces soldats des forces spéciales maliennes ont été retrouvés dans le charnier de Diago par les enquêteurs les jours qui ont suivi l’arrestation de Sanogo.

Aboubacar Dicko maliweb.net

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2 COMMENTAIRES

  1. SANOGO N A PAS NETTOYE….IL DEVRAIT LE FAIRE POUR APRES OUVRIR LE ROBINET ET AVEC LE JET D’ EAU DEGAGER LES ESCREMENTS DE POLITICARDS ET DE RELIGIEUX…IL A ETE TROP HUMAIN DANS UN PAYS D’ OPPORTUNISTES QUI SE FICHE DU PEUPLE ET DE LA TERRE DES MALIENS

  2. CHAQUE PAYS A SON ADN , SON HISTOIRTE .LA CULPABILITE DE FAUTEUR DE TROUBLE ET DE CE CARNAGE EST INCONTESTABLE
    AU MEME MOMENT IL NE FAUT PAS ETRE DE MAUVAISE FOIS .LES FAITS PARLENT EN OCCURENCE D’EUX MEME.

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