Procès Sanogo et coaccusés : AMDH/FIDH s’interrogent après la libération provisoire de Sanogo et de ses co-accusés si toutefois l’affaire sera-t-elle menée à son terme ?

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Juste après l’annonce de la liberté provisoire accordée à Amadou Haya SANOGO et de ses co-accusés en ce jour mardi 28 novembre 2020, l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) et la Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH) prennent  acte de la décision de la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako et invitent les autorités judiciaires à mener cette affaire à son terme.

Selon les responsables de  l’AMDH/FIDH, le 13 janvier déjà, le procès  de Sanogo et de ses 17 co-accusés aurait dû rependre. Alors que cette reprise était attendue depuis le 8 décembre 2016, les responsables de  l’AMDH/FIDH demandent à ce qu’une nouvelle date du procès soit fixée sans tarder.

Ajoutent-ils que le 9 janvier 2020, soit quatre jours seulement avant la date prévue du procès, le parquet général près la Cour d’ appels de Bamako annonçait le report , motivé par les “contraintes majeures liées à la préservation de l’ordre public et de la cohésion au sein des Forces Armées mobilisées pour la défense de la patrie”

L’annonce du report, puis la libération provisoire d’Amadou Haya Sanogo et de ses co-accusés, interviennent quelques mois après qu’ait été votée et promulguée  la loi d’entente  et qui avait suscité une vive opposition de la société civile malienne, dont l’AMDH, qui craignait que cette loi ne consacre une impunité généralisée pour les crimes commis depuis 2012 dans le pays.  Pour cela, le Président de l’AMDH et avocat de la partie civile du dossier «  Nous ne pouvons-nous opposer désormais à ce que la Loi d’Entente Nationale soit appliquée, car elle a  été votée. Mais nous tenons à rappeler les conséquences de cette loi, qui risque de consacrer l’impunité pour une partie des crimes commis au Mali  ces dernières années, sauf les crimes de guerre, crimes contre l’humanité ou viols. Or ces qualifications ne sont qu’exceptionnellement retenues. Dans les faits, cette loi d’entente nationale risque par ailleurs d’empêcher des procès prévus de longue date de se tenir ou de se dérouler jusqu’à leur terme ».

BOKOUM Abdoul Momini/Maliweb.net

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4 COMMENTAIRES

  1. Défenseurs des droits de l Homme, assumez vous, il faut saisir urgemment la CPI pour le cas SANOGO car vous voyez qu en dépit de la gravité extrême des faits qui doit être un obstacle légal à une quelconque mise en liberté des accusés avant jugement dans cette procédure,principe sacro saint pourtant dans un État de droit, Aya et ses coaccusés ont été libérés Le capitaine Amadou SANOGO et ses acolytes sans aucun doute,sont les assassins des 21 bérets rouges faits prisonniers, présentés à la télé avant d être lâchement et atrocement exécutés et enfouis dans le charnier de DIAGO et tous les maliens y compris les juges, les Avocats, la société civile,les Associations et ONG des droits humains etc…Vivement attendue la prise en charge de ce dossier par la CPI pour une JUSTICE IMPARTIALE

    • Tous les maliens y compris..Juges,Avocats………..etc ,ont tous été témoins de la présentation des 21 bérets rouges devant leurs téléviseurs

  2. Il ne faut pas prendre act mais agir tres vite pour proteger les Droits de l’Homme au Mali ou sinon faites appel a Fatou pout venir chercher le capitaine sanogo et ses complices pour les juger a la Hayes!

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