Procès du général Sanogo : De belles empoignades en perspective

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Amadou Haya Sanogo

L’information majeure de ce début de semaine est sans doute le jugement de Fousseyni Diarra dit Fouss et 17 autres, dont Amadou Haya Sanogo, Yamoussa Camara et Ibrahim Dahirou Dembélé. Le procès doit en principe commencer ce mercredi 30 novembre 2016 à Sikasso, pour certainement s’achever plusieurs semaines plus tard, tant l’instruction a été longue (plus de deux ans). Tout porte à croire que ce procès enregistrera de belles empoignades entre les avocats de la défense et ceux des victimes.

Après trois années d’attente, le procès Amadou Haya Sanogo et autres commence  ce mercredi à Sikasso, à plus de 300 km au sud de Bamako, la capitale. Eu égard à la détermination des avocats des accusés et ceux des victimes, la tension sera certainement vive. Des avocats de renommée sont attendus au cours ce procès, tant du côté des victimes que de celui des accusés. Dans cette affaire en déplacement dans la capitale du Kénédougou, on peut retenir, dans le rang des conseils des victimes, les noms comme Me Assane Dioma N’Diagne, président de la ligue sénégalaise des droits de l’Homme, Me Yacouba, président du Mouvement ivoirien des droits de l’Homme. S’y ajoutent Me Wally Diawara, Me Moctar Mariko, président de l’Association malienne des droits de l’Homme, et Me Amidou Diabaté, ancien ministre malien de la Justice.

Ceux-ci seront appuyés par deux avocats français, en l’occurrence Me Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (Fidh), et Me Clémence Bectart.

En face d’eux, il y aura, sur le banc des conseils des accusés, des avocats qui ne sont plus à présenter : Me Cheick Oumar Konaré, Me Mariam Diawara, Me Hamidou Dembélé, Me Mamadou Camara, Me Harouna Toureh…

Déjà, dans un communiqué rendu public, le Collectif des avocats de la défense du général Amadou Haya Sanogo demandent le report du procès pour ‘’irrégularités’’ dans les citations. Ils estiment que la tenue de ce procès, le 30 novembre 2016, à Sikasso constituera une violation grave des droits que la Constitution et que le code de procédure pénale malien reconnaissent à tout citoyen: le droit des accusés à un procès équitable, notamment le respect scrupuleux des délais de citation et de comparution des témoins. En tout cas, tout porte à croire que ce procès sera riche en enseignements et figurera en bonne place dans les annales judiciaires du Mali.

Les accusés appelés à comparaitre

Lors de la session spéciale d’assises à Sikasso, 18 personnes seront appelées à comparaitre. Certaines d’entre elles sont poursuivies pour crimes d’enlèvement de personnes et d’assassinats, et d’autres de complicité d’enlèvement et d’assassinats.

La chambre d’accusation a renvoyé devant la Cour d’assises les accusés suivants: Fousseyni Diarra, Mamadou Koné, Tièmoko Adama Diarra, Lassana Singaré, Cheikné Siby et Issa Tangara.  S’y ajoutent Amadou Aya Sanogo, Blonkoro Samaké, Siméon Keïta, Oumarou Sanafo dit Kif Kif, Soiba Diarra, Christophe Dembélé, Amadou Konaré, Mohamed Issa Ouédraogo, Ibrahim Boua Koné, Yamoussa Camara et Ibrahim Dahirou Dembélé.

Ibrahim M.GUEYE

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