Procès du Dr Etienne Fakaba Sissoko : 18 mois de prison dont 6 avec sursis requis, le délibéré prévu le 20 mai prochain

2

Hier, lundi 6 mai 2024, le ministère public a requis 18 mois de prison dont 6 mois avec sursis et le paiement de 5 millions de FCFA pour réparation de préjudices subis par l’Etat contre Dr. Etienne Fakaba Sissoko. Ce dernier est poursuivi pour « atteinte au crédit de l’Etat », « injures» et « propos et fausses nouvelles mensongèrement attribués à des tiers, faites de mauvaises foi et de nature à troubler la paix publique.» Le délibéré sera rendu le 20 mai prochain.

Dr. Etienne Fakaba Sissoko était devant la barre ce lundi 6 mai 2024 au Pôle National de Lutte contre la Cybercriminalité au Mali. L’éminent économiste était sous les feux des projecteurs depuis sa mise en examen le 27 mars 2024 pour la publication en 2023 de son ouvrage intitulé « Propagande, Agitation et Harcèlement (la communication du gouvernement de transition ».

Les débats ont duré plus de trois tours d’horloge, et ont été marqués par les réquisitions du ministère public et du contentieux de l’État. Ils ont conjointement demandé la condamnation du Dr. Étienne Fakaba à une peine de 18 mois de prison, dont 6 mois avec sursis, ainsi que le paiement de 5 millions de francs CFA à titre de réparation des préjudices subis par l’État.

L’économiste et professeur d’enseignement supérieur, Dr. Étienne Fakaba Sissoko, a été interpellé le lundi 25 mars 2024 par la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ). Le mercredi 27 mars 2024, il a été placé sous mandat de dépôt par le procureur du pôle anti-cybercriminalité. Dr. Etienne Fakaba Sissoko est accusé d’« atteinte au crédit de l’Etat, injures, propos et nouvelles fausses mensongèrement attribuées à des tiers, faite de mauvaise foi de nature à troubler la paix publique.»

Madiassa Kaba Diakité

 

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Le Mali a connu des dictatures, de la tyrannie, des privations de liberté, des abus de pouvoir mais C’est la première fois dans notre histoire qu’une personne soit condamnée à 1 an de prison ferme pour un livre.
    En attendant le sort reservé au Colonel Sangaré qui a dénoncé les abus des FAMAs.
    Les dictatures n’aiment pas les livres et ceux qui les écrivent.
    Ce qui intéresse les dictatures est une population ignorante et facilement manipulable.
    Le Pr Clément Dembélé, le Dr Fakaba, le miltant animateur Ras Bath et le Colonel Sangré sont en prison sans oublier les nombreux anonymes. Ils n’ont ni volé ni tué. Ils ont parlé. Parce que ce qu’ils ont dit ne va pas dans le sens de la propagande mise en place par les putschistes et leur complice Choguel Maïga.
    Ils se retrouvent en prison comme des criminels sans qu’aucun procureur, magistrats et homme de droit ne lève le ton pour dénoncer cet abus caractéristique. Tout le monde fait semblant de ne rien voir de ne rien entendre et surtout de ne rien savoir. Les militaires et leur complice met en place petit à petit une gouvernance par la terreur. Le silence de tous ceux qui peuvent parler mais se taisent par peur, par lâcheté ou par intérêt participent à la mise en place de cette dictature au Mali. Un jour cette dictature sera balayée au prix du sans et des larmes des maliens. Ce jour, Tous les complices vont rendre compte aux familles des disparus, des exilés de force, de ceux qui ont péri dans les prisons ou auront passé des années dans ces prisons. Ils seront comptables des massacres d’innocents, de la famine et des catastrophes économiques pour notre pays.

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!