Suspendue sur demande de la défense de Amadou Haya Sanogo et autres accusés pour enchainer de contacts avec les clients, le procès de l’affaire des 21 bérets rouges disparus qui reprendra ce matin, à Sikasso, risque d’être renvoyé. En tout cas, c’est ce que les avocats de Sanogo souhaitent.
Après la suspension de 24 h accordée par le président de la Cour d’assises, Mahamadou Berthé, le procès de l’ex chef de la junte militaire, Amadou Haya Sanogo et de 17 autres co-prévenus reprendra ce matin dans la salle de spectacle Lamissa Bengaly. Cette deuxième journée initialement prévue pour les interrogatoires est vivement attendue par la partie civile et les associations de défense des droits de l’homme. Les avocats de la défense ont passé la journée d’hier à échanger avec leurs clients. Ensemble ils ont défini une stratégie commune de plaidoirie.
Selon un avocat de la défense du capitaine-général Amadou Aya Sanogo, il y a eu une violation des procédures tant dans la forme que le dans le fond. « Ce qui fait que nos clients n’ont pas bénéficié de tous leurs droits. Le pool d’avocats va faire étaler d’autres exceptions qui n’ont pas été prises en compte par la Cour d’assises et qui entachent le déroulement normal de la procédure. Et évidemment obscure autant que nous pouvons pour le renvoi du procès », nous a-t-il confié.
C’est dire qu’après 24 h de suspension à la suite de la demande de la défense du capitaine-général Amadou Haya Sanogo, elle mise encore sur un renvoi du procès à une prochaine assise. Une posture qui surprendra plus d’un. Car, depuis un certain temps, les avocats de la défense revendiquent le procès dans un délai raisonnable.
Bréhima Sogoba
Le procès aura lieu cahin-caha malgré les différents reports pour des raisons non réellement avouées.
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