Procès de diffamation et harcèlement sexuel de SOMILO à l’encontre de Mme Khadidiatou N’Diaye : Le Deuxième round prévu au 4 septembre 2023 à la Cour d’Appel

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Engagé pour la promotion et de protection des droits de la Femme en Afrique et au Mali, le WILDAF/Mali  a tenu le mardi, 29 août 2023 au centre Awa Keita, une conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale sur la tenue du deuxième round du procès  Mme Khadidiatou N’Diaye prévu au 4 septembre prochain. Elle était animée par la présidente de Wildaf/Mali, Madame Bouaré Bintou Founé Samaké en présence de Me Kassoum Babacar Tapo et Mme Khadidiatou N’Diaye.

Dans le cadre de son programme d’assistance et d’appui juridique et judiciaire aux femmes vulnérables et aux enfants victimes de graves violations de leurs droits, le WILDAF/Mali s’est engagé à accompagner Madame Khadidiatou N’Diaye Ingénieur géologue, victime de harcèlement sexuel de licenciement abusif au sein de la Société Minière de Loulou (SOMILO).

En effet dans sa recherche des voies et moyens pour se faire entendre et être mise dans ses droits Khadidiatou a témoigné au cours de l’émission « Femmes capables » dont la présentatrice est Djènèbou Mariko sur les antennes d’Africable Télévision. Suite à ce témoignage, Africable Télévision a été poursuivie avec la présentatrice de l’émission et Khadidiatou N’Diaye comme complices par Chiaka Berthé, Sékou Diallo et la SOMILO pour diffamation.

Selon les explications de la présidente de Wildaf/Mali, le deux Février 2023, l’audience s’est tenue devant le tribunal de grande instance de la commune VI du District de Bamako. Au cours de cette audience Khadidiatou est devenu l’épicentre du procès. Pendant neuf heures d’horloge Khadidatou a été cuisinée par les avocats et les juges afin de la faire fléchir et la faire ridiculiser devant le public et les femmes venues en masse pour la soutenir. Cependant il est à noter que les plaignants ont brillé par leur absence.

Déclaré non coupables et relaxés des fins de poursuite le 9 Février 2023 par le tribunal de grande instance de la commune VI, trois mois plus tard, les mêmes plaignants ont fait appel cette fois-ci  contre Khadidiatou seule et l’affaire passera le 4 septembre 2023 devant la Cour d’appel de Bamako, poursuit Mme Bouaré.

‘’Suite à cette nouvelle plainte Khadidiatou a été placée sous contrôle judiciaire depuis plus de trois mois. Cette situation montre à suffisance l’impartialité de la Justice. Khadidiatou est privée de son droit de circuler librement, bloqué dans ses activités de recherche d’emploi. Nous constatons qu’en plus du harcèlement sexuel vient s’ajouter le harcèlement judiciaire car chaque vendredi elle doit se présenter au Tribunal de la commune VI et signer un registre. Nous nous posons la question au nom de quoi elle a été placée sous contrôle judiciaire’’, regrette-t-elle.

Il faut noter que le tribunal du Travail de Bamako, qui a statué sur le dossier de licenciement abusif n’a prêté aucune attention à la décision rendue par le tribunal de grande instance de la commune VI et a débouté Khadidiatou de ses prétentions. Pire cette décision est truffée de contradictions et de déclaration sans aucun fondement. Les conseils de Khadidiatou ont couru pendant plus de deux mois pour voir le factum rédigé par le juge en charge du dossier. Tout ceci constitue une véritable source de blocage pour faire avancer ce dossier et empêcher Khadidiatou d’exercer pleinement ses droits à d’autres voies de recours.

Pour rappel le 25 Février 2022, le Président de la Transition, chef de l’Etat, Président du Conseil Supérieur de la magistrature a signé une lettre sur la base du rapport de la Cellule Appui aux Services de Contrôle Administratif (CASCA) instruisant au 1er Ministre de prendre attache avec le Ministre des mines pour mettre Khadidiatou dans ses droits. Le même 25 Février Khadidiatou a été suspendue de ses fonctions par SOMILO. Le 08 Mars 2022, Khadidiatou a été licenciée et le 31 mars ce licenciement lui a été signifié.

‘’Nous nous offusquons du fait qu’une société aux standards internationaux telle que Barrick laisse l’une de ses filiales la SOMILO et ses cadres penser qu’ils peuvent bafouer l’Etat de droit, manipuler, l’Administration, et instrumentaliser  la Justice. Toutefois, les nouvelles autorités politiques et judiciaires de notre pays ont démontré toute leur détermination à en finir avec ces pratiques d’une autre époque que ces sociétés internationales ne se permettraient jamais de perpétrer chez elle au Canada ou dans d’autres pays occidentaux’’, signe et persiste la présidente.

‘’La montagne accouchera d’une petite souris, ils vont une fois de plus être ridiculisés’’, indique l’avocat à la défense.

‘’Depuis plus de 18 mois j’ai su ce que c’est le mot injustice et je le subis encore, J’ai confiance en Dieu, j’ai confiance à la justice, j’ai confiance à mes avocats et j’ai confiance aux hommes de médias’’, a déclaré Mme Khadidiatou.

B . Diallo+ Khadydiatou Sanogo

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