Le procès de Clément Dembélé s’est déroulé, hier dans une salle d’audience du tribunal de grande instance de la Commune I pleine à craquer. Les partisans du prévenu, dont la défense était assurée par Me Alifa Habib Koné, Me Abdramane Touré et Me Drissa Doumbia, sont venus nombreux pour manifester leur soutien à Clément Dembélé qui comparaissait pour «incitation des forces de défense à désobéir à leur hiérarchie».
Le président de la Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage (PCC) est arrivé au tribunal vêtu de costume bleu, chemise noire rayée et portant un chapeau de campagne.
D’entrée de jeu, la défense, par l’intermédiaire de Me Abdramane Touré, dira que dans les débats de fond, ils ont remarqué que ce sont des allégations et des imputations qui sont reprochées à Clément Dembélé. «Sauf que quand on poursuit une personne sur la loi qui précise le régime et les infractions relatives au délit de presse, il faudrait être en capacité d’apporter la preuve et de débattre de cette preuve de manière contradictoire», renchérira Me Abdramane Touré.
La vidéo incriminée, insistera l’avocat, n’a jamais pu être produite, parce qu’elle n’existe pas et dans le relevé de ce qu’on appelle les objets saisis et mis sous scellé, il y avait une clé USB qui a été glissée dans le dossier. Une clé dont on a donné la propriété à Clément Dembélé.
La stratégie de défense des conseils du prévenu a consisté à expliquer que leur client n’est nullement propriétaire de la clé USB sur laquelle il y a la vidéo dans laquelle serait l’incrimination alléguée. Cette clé a été en réalité faite par la sécurité d’État qui l’a versée dans le dossier, estiment les avocats du président du PCC.
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