Problèmes de santé de Soumeylou Boubèye Maïga : La justice se décide enfin !

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Tard vaut mieux que jamais !”, dit-on. La justice en a mis un peu de temps pour enfin reconnaître la nécessité d’autoriser le transfert de Someylou Boubèye Maïga dans une structure de santé en mesure de lui prodiguer les soins nécessaires, au vu de son état de santé. S’il est vrai que la justice a son temps, qui lui est propre, l’essentiel est de permettre à Soumeylou Boubèye Maïga de pouvoir se soigner pendant qu’il est encore temps de le faire. Il n’est donc plus besoin d’épiloguer sur ce sujet, en tout cas pour le moment.

C’est par Ordonnance du 14 février 2022 que la Chambre d’instruction de la Section judiciaire de la Cour suprême s’est prononcée: “Ordonnons l’hospitalisation de l’inculpé Soumeylou Boubèye Maïga dans un centre médical approprié à l’intérieur du Mali pour y recevoir des soins”. Selon toujours cette ordonnance, même s’il n’est point question de sortir du territoire, Soumeylou Boubèye Maïga est formellement autorisé à être hospitalisé dans une structure médicale “en dehors des structures sanitaires de la Maison d’arrêt de Bamako”.

Cette décision de la Chambre d’instruction fait suite à la demande du Collectif des avocats de Soumeylou Boubèye Maïga à laquelle la justice a donné acte, notamment sur la base des pièces versées au dossier et au vu des conclusions du Procureur général de la Cour suprême en date du 11 janvier 2022, faisant ressortir que l’état de santé de Soumeylou Boubèye Maïga nécessite une hospitalisation en dehors des structures pénitentiaires, pour y être suivi par un centre médical approprié. Mais sans pouvoir sortir du territoire national, précise l’Ordonnance.

Rappelons que Soumeylou Boubèye Maïga s’est retrouvé en prison suite à un Mandat de dépôt du 26 août 2021. Il est inculpé de faux en écritures et usage de faux, atteinte aux biens publics, corruption et trafic d’influence, favoritisme.

Pour rappel, il est poursuivi sur la base de rapports du Bureau du vérificateur général et de la Section des comptes de la Cour suprême sur des dossiers relatifs à l’acquisition de l’avion de commandement du président de la République ( du temps de Feu le président IBK) et l’achat de matériels et équipements militaires.

Au moment des faits incriminés, il était ministre de la Défense et des anciens combattants. Il a été par la suite Premier ministre. Un statut et un haut rang qui font que, normalement, il devait se défendre des accusations devant la Haute cour de justice qui, malheureusement, n’existe pas actuellement, en cette période d’exception. Raison pour laquelle, un débat passionné a accompagné son embastillement, notamment pour savoir si, en l’absence de la Haute cour de justice, la Cour suprême pouvait légalement se saisir de cette affaire. Mais comme nous le rappelons toujours lorsque nous informons sur cette affaire, laissons ce genre de débats aux juristes et acteurs de la justice, pour nous contenter de relater des faits, rien que des faits, pour rester en phase avec notre métier de journaliste.

Amadou Bamba NIANG   

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