Au Mali, le bureau de l’ordre des avocats reçu en fin de semaine dernière par le premier ministre, Dr Choguel Kokala Maïga, a souligné certains manquements dans le secteur de la justice.
Lors cette audience présidée par le premier ministre du gouvernement de transition, le président de l’ordre des avocats du Mali, Me Ousmane B Traoré, n’est pas allé par le dos de la cuillère pour pointer d’un doigt accusateur à certains manquements dans le secteur de la justice au Mali. Lesquels dysfonctionnents, selon lui, sont préjudiciables à la profession de la justice et à l’Etat de droit. Pour le Bâtonnier Ousmane B Traoré, la refondation du Mali requiert une justice saine, forte avec des acteurs crédibles qui d’une manière ou d’une autre doivent réaffirmer leurs engagements dans la lutte contre l’impunité. « La justice est malade. Elle est gangrénée et la seule alternative est la sanction exemplaire. L’indépendance ne saurait être le label d’impunité », a déclaré Me Ousmane.Traoré.
Ces propos du président du Barreau du Mali se justifient par les récents cas de disparition et les violations de la liberté de presse que le pays a enregistré. La disparition du directeur de publication du journal ’’ le Démocrate’’ a suscité une réaction du Barreau du Mali, qui, dans un communiqué, avait rappelé au gouvernement suite à la disparition du journaliste ses engagements conformément à la Constitution de 1992. « Le Barreau exhorte l’État à respecter son engagement de ne pas autoriser ou tolérer les actes conduisant à des disparitions forcées….toute personne privée de liberté ne peut être détenue que dans des lieux de détention officiellement reconnus et doit être présentée à un magistrat compétent dans le délai prévu par la Constitution », avait rappelé l’ordre des avocats du Mali.
Pour sa part, le premier ministre, Choguel Kokalla Maïga a saisi cette occasion pour féliciter le Barreau pour son engagement pour une justice crédible. Le Premier ministre de rassurer ses hôtes que « l’allié le plus sûr aujourd’hui pour eux est le Président de la Transition qui est convaincu qu’aussi longtemps que la justice n’est pas bien distribuée il n’y aura pas la paix dans le pays ». Le chef du gouvernement estime qu’il faut que le citoyen sent que la justice est à ses côté. Choguel Kokalla Maïga espère que les États généraux donneront espoirs au peuple malien. En juillet 2023, l’ordre des avocats va tenir les états généraux de la justice. En prélude de cette rencontre, les avocats ont salué la réactivation du cadre mixte de suivi des réformes du climat des affaires État – Secteur privé que le gouvernement a tenu le 17 Avril dernier.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net