La Cour d’Appel de Bamako valide le congrès extraordinaire du 16 janvier 2022 de l’Union pour la République et la Démocratie (Urd). Ce qui confirme la légalité et la légitimité de l’élection de Gouagnon Coulibaly en qualité du président du parti de la poignée de main. Le 1er vice-président du parti, Salikou Sanogo, promet de se pourvoir cassation devant la Cour suprême.
La justice malienne déboute le 1er vice-président de l’Union pour la République et la Démocratie (Urd). Le Pr. Salikou Sanogo avait exercé son droit de recours contre le jugement n°130 du 04 avril 2022 du tribunal de grande instance de la Commune V du district de Bamako. La Cour d’Appel, dans son audience du mercredi 07 septembre, lui donne tort et confirme l’ensemble des dispositions du jugement du tribunal de la commune V du district de Bamako du 04 avril 2022.
C’est la 2ème fois que le 1er vice-président du parti de la poignée de main perd dans sa bataille judiciaire engagée contre Gouagnon Coulibaly et ses camarades. Par ce jugement, la justice tout en validant le congrès extraordinaire du 16 janvier 2022 confirme la légalité et la légitimité de l’élection de l’ancien député élu à Kati, en qualité de président de l’Urd. Celui-ci devient de facto le président du parti de la poignée de main et succède au regretté Soumaïla Cissé.
Car, selon nos informations, le jugement de la Cour d’Appel est exécutoire malgré un éventuel pourvoi devant la Cour suprême par le Pr. Sanogo et ses amis. La conséquence immédiate de cette décision de la Cour d’appel est l’annulation de la décision d’exclusion de Gouagnon Coulibaly et autres de l’Urd, prise le 5 février par une partie des membres du bureau national du parti.
Soutien de Gouagnon Coulibaly, Bakary Fomba estime que cette décision conforme au droit est satisfaisante pour tous les militants et sympathisants épris de vérité et soucieux du respect de la légitimité démocratique du parti.
« Elle permettra très rapidement à Gouagnon Coulibaly, seul président légitime, d’exercer la plénitude de ses prérogatives et responsabilités dans la conduite de la haute direction du parti », a poursuivi l’ancien député dans un communiqué de presse.
Le soutien à la transition
Bakary Fomba a toutefois déploré que l’imbroglio judiciaire imposé par certains de ses camarades minoritaires, et manifestement mus par d’autres desseins, a, hélas, livré le parti en spectacle pendant un temps. Ce qui, d’après lui, a installé parfois le doute voire une certaine déception chez de nombreux Maliens qui fondent beaucoup d’espoir sur la capacité intrinsèque de l’URD à porter l’espérance du peuple malien et à faire face aux vulnérabilités structurelles du Mali.
Il a indiqué que le président du parti, Gouagnon Coulibaly, est résolument déterminé à rassembler tous les courants au sein du parti, et entreprendra, très prochainement, dans un esprit d’ouverture et de main tendue, des actions idoines permettant de préserver, en toutes circonstances, l’unité du parti si chère aux militants du parti.
Au nom du président du parti, Bakary Fomba a remercié l’ensemble des militants et sympathisants pour leur mobilisation vigilante et leur patience admirable qui ont permis de surmonter de nombreux obstacles et embûches qui parsemaient le chemin de la vérité et de la victoire.
Lesquelles permettront d’amplifier la mobilisation générale du Parti en particulier dans le soutien massif et sincère à la transition politique en cours, portée par le président de la transition, chef de l’État, le colonel Assimi Goïta.
Malgré ses revers judiciaires successifs, le 1er vice-président de l’Urd promet de se pourvoir en cassation devant la Cour suprême dès la notification du jugement. L’ancien ministre de l’Education nationale l’a fait savoir à travers un communiqué daté du 07 septembre. Ce qui pourrait à nouveau relancer la bataille judiciaire.
Il faut rappeler que depuis le décès du regretté Soumaïla Cissé en 2020, l’Urd est dirigée par son 1er vice-président, le Pr. Salikou Sanogo, dont le leadership est aujourd’hui fortement contesté par de nombreux cadres et militants du parti. D’où l’organisation de l’assemblée générale du 16 janvier dernier.
Abdrahamane SISSOKO