Le chef de village de Ouenzzindougou, Mady Koné répondra de ses actes à la barre le 23 décembre 2019, au Tribunal de la commune IV du District de Bamako.
Suite à une plainte du Comité d’initiative pour le développement de Ouenzzindougou (Cido) déposée contre lui, le chef de village Mady Koné et deux de ses conseillers, Sékouba 17Koné et Lassi Diarra, comparaîtront devant le juge. Les accusations du Cido portent notamment sur le parking du marché et une partie du cimetière qui seraient vendus par le chef de village et sa suite logique.
Selon le président du Cido, Boubacar Tangara, au moment des faits, le chef de village a utilisé un faux-fuyant pour accaparer ces espaces qui ne lui appartiennent pas. « Il a vendu le parking et une partie du cimetière sous prétexte qu’il va clôturer le cimetière. Rien n’a été fait. Le même cimetière n’a pas échappé à sa volonté de s’enrichir », a expliqué le président Tangara devant le Tribunal de la commune IV, où une foule immense venue de Ouenzzin s’était massée avec des pancartes, ce lundi 9 décembre 2019. Sur celles-ci on pouvait lire : « Le chef de village de Ouenzzindougou, notre parking et notre cimetière ne sont pas à vendre »
Aux yeux du président du Cido, le conseil de village veut tout vendre à Ouenzzindougou. Ce qui, dit-il, a fait que nous avons porté plainte contre lui comme la loi l’autorise. « Nous ne doutons pas du caractère noble de cette lutte pour le bien commun des populations. Nous ne doutons pas que nous aurons gain de cause dans cette affaire », s’est réjoui monsieur Tangara.
Pour le besoin de la cause, le Comité s’est cherché un avocat pour défendre le dossier au Tribunal. De l’avis de Me Hamidou Maïga, il est demandé au Tribunal de saccager les magasins construits sur la place du parking et les maisons qui occupent une partie du cimetière. A l’en croire, l’avocat de l’autre partie a demandé de lui accorder deux semaines pour lire ce qui est consigné dans la plainte afin de répondre. « S’il plaît au bon Dieu, ils vont nous répondre le 23 de ce mois », a notifié l’avocat Maïga qui demande à tous de rester derrière la loi pour avoir satisfaction.
A noter que des voix se sont aussi levées pour dénoncer l’emprisonnement de deux jeunes à la Maison Centrale D’Arrêt de Bamako à cause de leur détermination pour préserver les places publiques. Cette affaire, disent-elles, constitue une pomme de discorde entre la population de Ouenzzin et le Conseil de village.
Bazoumana KANE