Plainte du BIPREM contre IBK : Les pseudo-démocrates sortent du bois

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Les idéaux du 26 mars 1991 échappent-ils aux acteurs du mouvement démocratique, en tout cas pour ceux qui ont réagi négativement à la plainte du BIPREM ? Tout laisse à croire quand on mesure les sorties musclées de certaines associations, de certains partis politiques et pas les moindres et de quelques individus supposés démocrates, suite à la plainte du Bloc d’intervention patriotique pour la réunification du Mali, BIPREM contre le président de la république, Ibrahim Boubacar Kéita, IBK pour mauvaise gouvernance, mauvaise gestion des biens publiques qualifiées par ladite Association de haute trahison.

Vraiment, je ne comprends plus les maliens, encore moins ceux avec qui nous avons combattu la dictature. Sinon, BIPREM a eu une démarche véritablement démocratique malgré tout ce que l’on peut soupçonner, malgré la forme ou le fond de la démarche qualifié de tordu. Démocratiquement, la plainte devait être examinée par l’institution à la quelle elle était destinée. Si la plainte est irrecevable comme l’a dit par anticipation ceux qui se sont affichés comme connaisseurs de la chose, qui n’étaient en réalité que des opportunistes, des pseudo-démocrates, il appartenait à l’institution de le faire savoir au BIPREM. Ce qui fut fait d’ailleurs à travers un communiqué. Mais de là à tirer à boulet rouge sur cette association comme si elle avait commis un crime. Pire, certains pseudo-démocrates vont même dire que les institutions sont sacrées. Basta ! Nous sommes en démocratie, aucune institution n’est au dessus de la plainte des citoyens. Les défenseurs du régime se sont trompés de combat. Ils ont fait preuve d’immaturité politique, de cécité intellectuelle et d’oubli coupable. Ils peuvent défendre leur plat de ‘’foie gras et de rognon’’ mais de façon intelligente et démocratique. C’est la liberté d’opinion qui est sacrée. Comme si ces sorties maladroites ne suffisaient pas, un autre acteur de la vie politique dit : ‘’Pour atteindre IBK, il faut marcher sur nos cadavres’’. C’est tout simplement dommage. BIPREM n’a pas conspiré un coup d’état, il n’a pas appelé à la révolte ou à la violence. Alors, quelle suspicion ignominieuse ! Que faisons nous de la célèbre citation de Voltaire, inscrite à la Une de chaque parution quotidienne de ‘’Les Echos’’ c’est-à-dire ‘’Même si je ne suis pas d’accord avec ce que tu dis, je me battrai pour que tu puisses le dire’’.

Entre nous, en deux ans de règne de notre IBK, tout ne s’est pas bien passé, on le sait non. En deux ans de règne du RPM et alliés, les attentes sont encore très grandes, les plaintes sociales formelles ou informelles sont connues de tous. Qu’on ne se voile pas la face. Alors, faites nous de l’air. La vie continue.

D. SANGARE

 

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